raid-is-greg

raid-is-greg

Trail du Vignoble: le 54km.


Dimanche 24 février.

5h00: le réveil sonne après une courte, très courte nuit et des flocons de neige virevoltent légèrement dans le jardin.

Après l'épreuve nocturne, le podium, le retour à la maison, le déballage des affaires boueuses et gelées à souhait, la recharge tagliatellesque habituelle, le repos fut en effet plutôt médiocre.


Avec l'excitation de l'épreuve, il est souvent compliqué de trouver rapidement le sommeil. Finalement, je ne dormirai guère plus de deux heures.


Au petit matin, les concurrents se retrouvent petit à petit sur l'aire de départ. La température est bien fraiche et la neige vient nous saluer épisodiquement.

Certains sont tout frais et n'ont pas encore commencé leur périple du week-end. Pour d'autres, dont je fais partie, les 22km de l'épreuve de nuit sont encore présents à l'esprit ...et dans les jambes surtout...


Un petit échauffement et le traditionnel brieffing d'avant-course, et nous nous élançons à 8h00.


Rapidement Erik prend les commandes de l'épreuve, suivi d'un coureur en noir. Je me poserai la question pendant 54km si ce dernier est ou non le coureur de Saumur qui me suivait au classement du défi des Fondus. Il s'avèrera finalement qu'il n'avait pas couru la veille et qu'il s'agissait de jean-Pierre Grunewald, un coureur venu des vignobles alsacien s'attaquer au vignoble nantais.



Derrière eux, une file de coureurs s'étire peu à peu. Je passe une partie de ce début de course avec Jean-Baptiste Hétier, jeune coureur angevin très sympathique avec qui j'avais couru un peu l'an passé. C'est lui qui remportera finalement l'épreuve du jour.

Nous devons comme chaque année traverser rapidement un petit ruisseau, passage que je réussirai à

effectuer sur un mini pont de petites branches, sans me mouiller les pieds...j'ai déjà quelques ampoules aux pieds depuis la veille et je juge préférable d'éviter de les aggraver trop tôt!

Première surprise au bout de quelques kilomètres, nous traversons un chai où des bouteilles disposées sur des tonneaux semblent narguer les amateurs.


Sébastien, 5ème.

Après quelques kilomètres, deux coureurs du Pays de vie reviennent à mon niveau. Sébastien me fait remarquer que je « traine la patte »!... oui, effectivement, le tendon d'Achille droit siffle très fort et le psoas à besoin de s'échauffer beaucoup pour que je me sente un peu moins raide. Toujours ces deux mêmes problèmes, qui décidément ne me laissent pas tranquille. Le tendon d'Achille me gênera, et c'est un euphémisme, pendant les 54km.

Le second, Yohan, qui me paraît très jeune et plein d'avenir effectuera une très belle course, mais perturbée par des problèmes gastriques. Il me doublera 4-5 fois au cours de la matinée et finira à une belle 4ème place.


Au passage de la Butte de la Roche, nous admirons un magnifique panorama sur les marais inondés.


Les écarts augmentent et diminuent au fil des kilomètres et ma position oscillera ainsi entre la 5ème et la 10ème place tout au long de la course.


Jean-Baptiste


Yohan


Guillaume (560)

Juste avant le premier ravitaillement (13,5km, 55' de course), je reprends Jean-Baptiste et sans nous arrêter, nous y passons les 3ème et 4ème et poursuivons ainsi notre route ensemble.


Un peu plus loin, à la traversée d'une route, nous retrouvons Erik et Jean-Pierre qui marquent une hésitation sur l'itinéraire à emprunter. Je suis très surpris car j'ai les jambes bien raides, l'impression de ne pas avancer, et les pensais beaucoup plus distants de nous.


Nous recollons donc et abordons une partie inédite de l'épreuve. Nous avons désormais parcouru 17km en 1h15 et nous entamons un slalom dans les bois. Un petit chemin très étroit navigue entre les arbres, dans un raide coteaux... il faut se pencher, virer, relancer sans arrêt et comme d'habitude dans ce genre de tronçon, je suis maladroit et perds énormément de temps. Les quatre premiers s'éloignent et trois autres coureurs reviennent sur moi.


Contrairement à ce que j'avais envisagé au début de la course, le froid se fait de plus en plus vif, car un vent assez glacial s'est levé.

Le moral n'est pas au top, ce qui est une caractéristique récurrente des milieux de course que j'aborde avec un déficit en sommeil. Il y a toujours un moment comme cela où je sombre un peu...sauf que là, on n'est loin d'avoir fait la moitié du parcours...peu encourageant....mais si les jambes sont douloureuses, cela ne s'empire pas vraiment au fil des kilomètres, ce qui est plutôt rassurant.



Après 2h de course et environ 26km, nous abordons le ravitaillement de Barbechat. Toujours pas d'arrêt pour moi, et je m'élance donc dans le passage très sympa qui alterne quelques brefs mais raides montées-descentes de marches, des petites montagnes russes, des virages sinueux,... Les trois premiers sont bien loin maintenant et nous ne les apercevons plus.


Jean-Baptiste dans les marches de Barbechat


Erik avec les liserés arc-en-ciel de champion du monde sur les bas de compression!

Je ne sais plus à quel moment exactement de la course, mais notre chemin se confond pendant quelques hectomètres avec le lit d'un ruisseau... je tente de sauter de berges en berges pour ne pas rester trop longtemps le pieds sous l'eau et mes grandes jambes me sont alors bien utiles...


Puis, à St Sauveur de Landemont, nous contournons une vaste pièce d'eau, ce qui est l'occasion de jeter un œil sur nos poursuivants et de faire un petit état des lieux.


Des concurrents vont continuer de me passer de temps en temps, sans que je ne m'occupe d'eux, faisant ma course tout seul, dans ma bulle, en tachant de résister au mieux aux douleurs, au temps qui défile,...et de rester détendu... j'en reprendrai certains plus tard...


L'atmosphère se réchauffe enfin un peu, un petit brin de soleil nous éclairant enfin bénéfiquement. Je décide donc de faire tomber la veste! Les gants et les buffs (cou et oreilles) resteront eux en position jusqu'à l'arrivée!


Après 34 km, dans Landemont, Yohann revient à nouveau à mon niveau. Le pauvre s'est un peu perdu au niveau du 2ème ravito'...nous partageons à nouveau un bon moment de route ensemble et je le regarderai ensuite s'éloigner dès que le parcours redeviendra plus technique.


Au kilomètre 40, nous abordons la longue, très longue ligne droite qui longe les éoliennes... Un peu rébarbatif, mais également annonciateur pour moi d'une partie de circuit que je connais bien,...puisqu'elle reprend en partie le tracé de l'épreuve de nuit.


Km 44, le dernier ravito'... je me rappelle que l'an dernier j'y avais passé un concurrent et que Jean-Baptiste était revenu à mon niveau..nous avions ensuite couru ensemble un bon moment avant qu'il ne craque un peu. Ce n'est pas le cas cette année, et il est à ce moment en train de s'envoler vers une belle et prometteuse victoire.


De mon côté, je remplis mon bidon à la volée, prends encore un peu plus de distance avec mes poursuivants et revient sur Jean-Louis, alors 5ème, qui souffre de crampes, le malheureux.


Sébastien revient alors à mon niveau et me distance après que nous ayons échangé quelques mots sympathiques sur la difficulté à enchainer deux épreuves ainsi. Il me dit l'avoir fait l'an passé et en avoir pas mal souffert!....je le regarde s'envoler vers la 5ème place.


Au kilomètre 50, nous passons à nouveau dans la buse sous la route, les pieds dans l'eau et revoilà les enchainements traditionnels de petites montées-descentes, ...une descente très raide dans un champ est une véritable piste de luge après la multiplication des passages au cours des différentes épreuves du week-end...je la descends en « glissade-surfée »!... puis aborde la traversée du petit pont et le très raide coteau qui s'ensuivent, annonçant une arrivée très proche.


Et puis, comme nous sommes finalement encore assez propres, il ne faut pas négliger la traversée de la rituelle mare de boue, de plus en plus large et épaisse, qui nous sépare de l'arrivée d'environ un kilomètre!...je l'aborde plus délicatement que la veille, mais m'y enfonce néanmoins bien profondément.


J'arrive finalement à nouveau dans le parc de Briacé pour une dernière bouclette et franchis la ligne au milieu des arrivants du 22km. ...6ème à 22' de Jean-Baptiste, grand vainqueur, et 8' seulement d'Erik, 3ème, ce qui pour moi est une bonne performance. Le pauvre a souffert d'hypoglycémie et confirme qu'il n'est pas aisé d'enchainer ainsi deux courses en si peu de temps. En pleine saison brillante de cross, il manque un peu de volume d'entrainement, mais il sera assurément au rendez-vous pour le reste de la saison. Il remporte tout de même largement le Défi (20+54km) et je prends la deuxième place.



De mon côté, c'est une reprise satisfaisante, étant donnée la fatigue importante ressentie la semaine précédant l'épreuve, même si je n'arrive pas à me défaire de ce problème au tendon d'Achille.


Je n'étais pas au top, avec encore quelques kilos en trop, mais j'ai une solide base d'endurance qui m'a permis de bien résister. Et puis ce fut un week-end de partage agréable avec des coureurs sympas, des bénévoles et organisateurs accueillants et performants...bref toujours un bon moment et une traditionnelle reprise bien plaisante...comme tous les ans!...


Nicolas Leray, à la tête d'une super équipe de bénévoles.

Le classement du 54km:

1
HETIERJean-baptiste
 Arrivee (54)04:16:50 12.62


2
GRUNEWALDJean-pierre
 Arrivee (54)04:26:44 12.15

Partagez votre performance
3
CLAVERYErik
 Arrivee (54)04:30:02 12

Partagez votre performance
4
BABINYoann

Arrivee (54)04:31:14 11.95

Partagez votre performance
5
SAULEAUSebastien

Arrivee (54)04:35:19 11.77

Partagez votre performance
6
VERRIERGrégory

Arrivee (54)04:38:28 11.64

Partagez votre performance
7
LECHATJean-louis

Arrivee (54)04:42:57 11.45

Partagez votre performance





Le classement du défi:

1
CLAVERYErik
 Arrivee (75,6)05:52:27 12.87


2
VERRIERGrégory
          
Arrivee (75,6)06:05:56 12.4


3
GUIETPierrick

Arrivee (75,6)06:39:26
























27/02/2013
10 Poster un commentaire

A découvrir aussi


Inscrivez-vous au blog

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour

Rejoignez les 22 autres membres