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Premier trail de l'année 2012 ces 25 et 26 février, avec le désormais traditionnel « Trail du Vignoble Nantais ».

La fin de la préparation :

Depuis les départementaux de cross début janvier, je me suis vraiment bien entraîné et les séances de fractionné sur piste n'avaient jamais été aussi rapides.....de bon augure donc.

Une interrogation subsistait cependant, puisque durant les vacances de février, j'avais profité de la montagne pour bien travailler sur des parcours magnifiques et très accidentés.

J'ajoutais ainsi aux très agréables sorties ski ou raquettes une ou deux heures de course à pied tous les jours, avec entre 400 et 900m de dénivelée positive. Très agréable, mais évidemment un peu sollicitant pour les cui-cuisses.

Ça s'avérera forcément bénéfique sur le long terme, mais ça impliquait aussi un manque de fraîcheur avec une compèt' si proche.

Au programme de ce week-end de trail donc, trois épreuves :

-un 20 km nocturne le samedi soir.

-un 20 km le dimanche matin.

-un 50 km le dimanche matin,

avec la possibilité de participer à une des épreuves seulement, ou de s'inscrire sur un des deux défis, c'est-à-dire 20km du samedi + 20km du dimanche ou encore 20km du samedi + 50km du dimanche.

J'avais opté comme l'an passé pour la dernière solution (20+50), puisque sur mon objectif principal de l'année, l'UTMB, il faudra tout de même cumuler 166km !

Partie n°1 : le trail nocturne :

Chaque année ce très agréable trail de début de saison remporte un succès populaire grandissant et nous étions ainsi 700 à nous aligner sur la ligne de départ le samedi soir !

Nouveauté : nous avions trois boucles à effectuer, de plus en plus longues (environ 4, 6 et 10 km) et de plus en plus accidentées. Cette formule est sympa, car elle nous permet de repasser à chaque tour devant les spectateurs et de bénéficier ainsi de l'ambiance sur la ligne. Comme je considère vraiment cette épreuve comme une préparation pour la suite de ma saison, j'ai décidé de courir avec le cardio en plus du GPS. Cela me permet ainsi ensuite de mieux analyser ce qui a bien marché ou non.

Le groupe de coureurs "Endurance Shop Nantes" est présent en force sur la ligne de départ, et le coup de feu retentit peu après 20h.

Rapidement un petit groupe de 4-5 coureurs se détache en tête et nous effectuons la première petite boucle à plus de 16 km/h. de moyenne. Les chemins sont assez roulants et bien plus secs que l'an passé. Cependant les rares passages boueux sont de vrais marécages. On s'enfonce dans la boue et nous aurons le plaisir d'y passer à plusieurs reprises.

Nous enchaînons donc avec la seconde boucle et les choses se décantent en tête. Nous ne sommes bientôt plus que trois, puis deux. Nous courrons alors ensemble jusqu'à l'arrivée avec Nicolas Pavageau, de Raid Aventure Pays de Vie, avec qui nous partageons de nombreuses sections chaque année sur le Raid des Chaussées.

Nous discutons un peu de nos saisons respectives et voilà que nous entamons la dernière grande boucle. Aux alentours du 12 ème kilomètre, Nicolas accélère un peu et prend quelques dizaines de mètres d'avance. Le terrain n'est pas super stable, et je décide d'attendre une portion plus roulante pour recoller.

Une portion de bitume vers le 13 ème kilomètre me permet de relancer. Les jambes répondent super bien et je suis un peu surpris de combler si rapidement le retard. Je me place devant Nicolas et le sens un peu essoufflé.

Ce n'était pas prévu, car je pensais surtout jouer le Défi, mais je commence à envisager une bataille pour la victoire. Je vais sans doute y perdre quelques forces pour demain, mais je me prends au jeu. Je repense à Erik qui avait sans doute payé son sprint final dans les mêmes conditions l'an dernier par une bonne hypo en fin du 50 km le dimanche...Tant pis, soyons joueur !

J'impose un petit tempo et Nicolas s'accroche. Il y a de plus en plus de single tracks sinueux en forêt, de passages boueux, et le classique enchaînement des derniers kilomètres: passages de ruisseaux, buse inondée, descentes raides dans les champs, montée directe dans un talus bien escarpé...

Et voilà les derniers passages dans les vignes avec les bâtiments de Briacé visibles au loin....on croit être arrivés , mais ça ne semble jamais être tout à fait la fin...

Nicolas est toujours là, dans ma foulée, mais il me semble être un peu émoussé. J'accélère lorsque nous arrivons enfin sur la dernière portion bitumée, avec même une petite pointe au dessus de 20 km/h, à 178 pulsations à l'entrée du parc (merci le garmin !). Je n'avais jamais vu mon cardio afficher plus de 174!...et pourtant je ne souffre pas, je suis bien.

Je constate alors que j'ai creusé un trou, que Nicolas ne pourra combler Je passe sous l'arche asics et m'arrête presque, mais les spectateurs me crient que l'arrivée est plus loin! Petite frayeur...je repars aussitôt et, après un dernier cent mètres, franchit victorieusement la seconde.

1h23 d'effort pour 30 km, à 168 pulsations de moyenne, ...un peu plus que ce que j'avais envisagé, sans doute pas très raisonnable dans l'optique du lendemain, mais je termine plutôt frais et les sensations étaient bonnes.

Le classement final du trail nocturne :

1 Grégory VERRIER 01:23:08

2 Nicolas PAVAGEAU 01:23:14

3 Damien LE TUTOUR 01:27:19

4 Simon UZUREAU 01:27:34

5 Francois LETELLIER 01:27:39

Le podium ne tarde pas et je peux rentrer chez moi pour une bonne assiette de pâtes et une nuit réparatrice.... enfin un tout petit bout de nuit, puisque comme après chaque compèt', j'ai beaucoup de mal à trouver le sommeil. Et lorsque sonne le réveil le dimanche matin, j'ai du dormir deux heures grand maximum!...

Une moitié de gatosport et il faut y retourner!

Partie n°2 : le trail de 50km du dimanche :

Encore une fois, le nombre participants pour le 50 km du dimanche matin a battu son record. Nous sommes environ 250 à nous élancer avec un grandissime favori, Erik Clavery, champion du monde de trail, s' il-vous-plait!

Erik relève d'une angine et part prudemment avec nous, au sein d'un peloton de 6-7 coureurs. Toujours aussi sympa, nous discutons un petit moment et aux alentours du 8ème kilomètre, Erik semble décider que le petit footing pépère a suffisamment duré et nous largue facilement...Adieu, champion...

Nous courrons ensuite pendant 20 bons kilomètres à 5, avec Olivier, Albert, Johann et Jacques.

Je regarde bien les dossards de chacun, et il semble que personne n'ait couru hier soir. Mon objectif sur le défi devrait donc être atteint, mais tous les dossards ne sont pas bien visibles...le doute subsiste... De plus, je ne sais pas du tout ce qui se passe derrière....J'ai toujours la crainte de craquer sur la fin et de me faire passer.

La situation va s'éclaircir autour du 2ème ravitaillement. Je ne m'arrête pas et passe en tête dans la longue partie technique de Barbechat. Le chemin emprunte des coteaux bien raides, avec plusieurs passages équipés de marches. Notre groupe, jusque là très compact, s'étire et adopte la configuration « file indienne ».

Erik

Olivier et Albert

Jean Baptiste

Eric, oscar de la descente la plus élégante pour son premier trail longue distance.

Petit à petit des écarts vont se creuser. Olivier prend les devants, Albert le suit, Jacques également.

J'ai les cuisses bien raides et dures et si je ne sens pas de fatigue générale, les muscles sont bien entamés par l'épreuve de la veille. Je décide donc de ne pas emboîter le pas et me maintient à 100-200 mètres derrière Jacques.

Au fur et à mesure de l'avancée dans l'épreuve, je vais conserver ainsi les jambes un peu douloureuses, mais ça ne s'aggravera pas, et ça finira même par aller mieux. Aurais-je pu ou du accrocher le wagon ?...mystère...

Les quelques petites minutes gagnées la veille en maintenant un rythme assez élevé dans les 5 derniers kilomètres se payent sans doute alors, et j'aurais probablement pu batailler plus longtemps pour la seconde place, en gérant un tout petit plus la nuit...mais ça n'aurait de toute façon été que pour la seconde place...pas de regret à avoir!

Nous arrivons maintenant au dernier ravito', au 39 ème kilomètre et Jacques s'y arrête un bon moment. Johann qui me suivait non loin semble, lui, un peu craquer. Je file et en profite pour gagner une place.

Un peu plus loin un jeune coureur arrive en trombe et me passe à vive allure. Il s'agit de Jean -Baptiste Hétier. Il file, prend une petite avance, puis craque un peu. Je le reprends et nous discutons quelques minutes ensemble. C'est un jeune bien sympa et très prometteur puisqu'il a finit premier espoir sur le dernier trail de l'Ardéchois. Ceci lui a d'ailleurs valu une présence sur les finales du team espoir salomon... Il finit par un peu lâcher prise, mais il promet assurément pour l'avenir.

Finalement, après le nouveau passage de fin de course, à base de ruisseau de buse et de raidillons, revoilà le gros marécage boueux de la veille. Si proche du but, je tente de le contourner en passant au plus large à l'extérieur du champ...peine perdue...c'est encore pire et je m'enfonce dans cette boue noirâtre et odorante !....Tant pis !... Encore quelques petits kilomètres et revoilà la ligne d'arrivée dans le parc de Briacé. Je passe sous la barre des 4 heures et gagne donc 7' par rapport à l'an passé, alors que j'ai plutôt moins géré le samedi soir...donc en progrès...Avec cette fois 147 battements par minute de moyenne et une pointe à 159...je pense qu'il faudrait monter plus haut,...j'y travaille!...

L'arrivée, en même temps qu'Anthony, vainqueur du 20 km.

Dans l'aire d'arrivé, comme d'habitude les spectateurs sont présents, les bénévoles disponibles et au petit soin pour le ravito' et le repas final, et l'ambiance entres coureurs toujours sympa.

Ce trail est donc une nouvelle fois une grande réussite. Félicitations et remerciements aux organisateurs !

Maintenant cap sur l'éco trail de Paris (80km), le 24 mars, avec pour objectif d'enfin gravir la Tour Eiffel pour l'arrivée, après mon abandon de l'an passé.

Puis viendra rapidement l'Ultra Trans Aubrac (105 km), le 14 avril, à terminer absolument, sans ambition de classement, pour marquer les points qui manquent à mon inscription sur l'UTMB...

...à suivre...

Le classement final des 50 km :

1 Erik CLAVERY km 51,2 03:31:42

2 Olivier GAVALAND km 51,2 03:51:01

3 Albert VALLEE km 51,2 03:53:22

4 Grégory VERRIER km 51,2 03:58:28

5 Jean Baptise HETIER km 51,2 04:01:43

6 Johann LEBRETON km 51,2 04:03:17

7 Jacques DAVID km 51,2 04:05:29

8 Alain RENAUX km 51,2 04:10:52

9 Benoît LAURE km 51,2 04:11:22

10 Eric VAUTIER km 51,2 04:12:22

Le classement du défi (20 + 50) :

1 Grégory VERRIER km 71,9 05:21:37

2 Alain RENAUX km 71,9 05:43:11

3 Patrick POIVET km 71,9 05:47:49

4 Alexandre NADEAU km 71,9 05:51:06

5 Sebastien SAULEAU km 71,9 05:53:05