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Endurance Trail des Templiers!...

Vendredi 24 octobre... 2h30... Le réveil sonne pour signifier qu'il est temps de se lever et de partir à l'assaut de l'Endurance Trail des Templiers!

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Ainsi doit s'achever un cycle de 4 compétitions entre le 28 septembre et ce 24 octobre (Raid des chaussées (177km), Trail de Mauves (55km), Foulées du Tram (14 km) et Endurance Trail (102km).

L'objectif est simple: prendre un maximum de plaisir et obtenir 3 nouveaux points pour envisager une participation ultérieure à l'UTMB.

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La semaine de vacances en famille fut excellente et est venue confirmer mes impressions: le paysage sera magnifique mais le décor éprouvant. Je suis quelque peu usé (douleurs aux tendons d'Achille et au dos, bon gros rhume dans la semaine,...), mais l'envie est bien là!

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Ma trace GPS du parcours...

 

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Partie 1 : Millau-Rivière sur Tarn

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On nous annonce 1090 présents sur la ligne de départ et celui-ci est donné à 4h pile.

 

Bien que le peloton et l'assistance soient moins nombreux que pour la Grande course des Templiers (le 73km), le decorum est le même avec le « Ameno » d'Era à fond et les fumigènes rouges qui précèdent notre passage.

Après à peine plus d'un kilomètre rapide sur route plate, afin que chacun gagne ses positions, les choses sérieuses commencent déjà avec la traditionnelle montée vers le village de Carbassas.

Jusqu'à celui-ci notre parcours est encore bitumé, mais après lui, nous attaquons les rudes chemins pentus de la région, pour ne quasiment plus les quitter. Nous gravissons alors le Causse noir.

 

Durant la semaine, j'ai appris le profil de l'épreuve par cœur ainsi que les positionnements des ravito', afin de ne pas me faire surprendre. Je sais l'épreuve compliquée et je ne pars pas à l'abordage. D'autant plus que je sens très rapidement que les tendons d'Achille ne me laisseront pas tranquilles aujourd'hui.

 

Après une première très longue montée, nous attaquons une descente assez technique et repiquons ainsi dans la vallée du Tarn. Pour cette première descente, je m'en sors plutôt bien et j'ai même tendance à doubler quelques concurrents. Nous traversons les villages et repartons pour une bon enchaînement montée-descente un peu plus court. Je sens déjà que la journée ne va pas être simple et nous arrivons au premier ravitaillement, à Rivière sur Tarn, après 18,8km. J'avais envisagé y arriver après 1h50 de course et j'ai mis... 1h48...jusqu'ici tout va bien. Le camel était rempli à bloc, j'ai des gels et des barres pour au moins 15h de course, donc l'arrêt n'est pas nécessaire et je file directement pour attaquer la seconde partie du parcours. Un tuc, un verre d'eau et go!....

 

Partie 2 : Rivière sur Tarn-Mostuejouls.

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Cette fois, c'est un enchaînement d'une petite-montée -descente puis d'une grande qui nous attend. Les difficultés commencent pour moi et je n'arrête pas de trébucher ou de me bloquer la cheville gauche... Vu le sol accidenté, j'ai fait le choix de partir en Hoka et je ne suis peut-être plus habitué à l'épaisseur de la semelle..d'où les accrochages multiples...Dans un petit single en forêt , je m'étale même de tout mon long et finis avec de la bonne terre d'Aveyron plein les dents... un trailer jovial me double en me lançant « Ah, beh t'as failli en prendre une bonne!... »

...ouais, bon,...allons-y, poursuivons...

 

Aux alentours de 7heures du matin, un spectateur m'annonce une température de 2°C!...

Je continue ainsi et autour du 30ème kilomètre, ce n'est vraiment pas la grande forme. Difficile d'aller vite, je perds un peu de terrain et me fais doubler. Les jambes sont raides, les tendons chauffent, ça ne sent pas la perf'...Il reste plus de 70km, ça paraît fou...mais je continue en profitant au maximum...

J'ai tout de même l'impression de limiter la casse...Nous passons au pied d'une superbe tour médiévale accrochée au sommet d'un éperon rocheux et poursuivons.

 

Voilà le second ravito', 36ème kilomètre, je pointe en 42ème position.... Je visais prudemment 4heures et je passe en 3h55. De nouveau j'opte pour un ravitaillement rapide et je découvre deux coureurs du 44, Ronan Léost et Benoît De Preville, venus en supporters-spectateurs.

Benoît paraît surpris de me voir et me lance un « Beh Greg...qu'est-ce que tu fais là?... T'es pas du tout à ta place!... Tu te réserves?...Tu devrais être bien mieux classé!... Allez tu remontes ça!... »

 

Ces encouragements partent d'un bon sentiment, mais ils me font plus mal qu'autre chose. En effet, j'ai déjà l'impression d'être en mauvaise posture et de batailler pour me maintenir à flot...alors j'envisage plutôt la suite de course comme une longue résistance que comme une grande remontée!

Bref, je me remets dans ma bulle et attaque la suite du parcours.

D'ailleurs je vais revoir Benoît tout au long de la journée, et ces encouragements seront bien plus positifs...peut-être a-t-il perçu que je faisais ce que je pouvais avec les moyens du moment !...

Allez, un tuc, un verre d'eau et go!....

 

Partie 3 : Mostuejouls-Le Rozier.

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Nous partons cette fois-ci pour une étape de 10 km, constituée d'une très longue et très dure montée pour monter sur le Causse de Sauveterre, puis d'une très longue et abrupte descente.

 

Difficile de courir dans ces éboulis de pierres, ces hautes marches, ce sol entravé de racines,...Le tout agrémenté d'un terrain rocailleux à souhait... bref c'est dur et je continue à me faire un peu doubler.... Je constate cependant que la situation n'empire pas...les douleurs n'augmentent pas, je suis peu fatigué et je parviens à bien m'hydrater et m'alimenter régulièrement. Le jour se lève sur la fin de cette section et voilà l'arrivée sur le troisième ravito', à Le Rozier.

 

J'avais annoncé à Manuella un passage autour de 9h30, en espérant être alors très frais pour remonter ensuite... Il est 9h24...mais la foulée manque énormément d'amplitude et d'aisance...

 

Ronan est au ravito' et j'en profite pour lui laisser ma veste, mes gants, mon foulard et ma frontale principale.... je lui demande s'il peut prévenir Manuella et lui indiquer que désormais je n'ai plus besoin d'aucune assistance jusqu'à la fin. Ainsi, si elle ne parvient pas à se poster sur un ravito' ça ne sera pas grave...cela me soulage aussi car je déteste l'imaginer galérer avec les enfants pendant que je cours...

Je garde tout de même ma frontale de secours dans un coin du sac en me disant que vu la forme du jour, cela pourrait servir en fin de course!... peu probable, mais on ne sait jamais!... Je pointe en 46ème position...Allez, un tuc, un verre d'eau et go!....

 

Partie 4 : Le Rozier-St André de Vézines.

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Le jour est maintenant levé et le paysage qui se révèle sous nos yeux est vraiment somptueux, avec notamment les corniches du Causse noir. Nous traversons des zones très sauvages, des chaos de pierres, empruntons même une étroite cheminée de roches qu'il faut quasiment escalader...

 

Nous passons également au milieu des ruines environnant le prieuré de St Jean de Balmes...

 

Difficile de tout décrire, car les sites empruntés sont tout plus somptueux les uns que les autres... Je maintiens un rythme très régulier,...peu élevé, mais régulier. Je sais que je peux tenir ce petit tempo très longtemps et que la course va encore être très longue.

D’ailleurs cette section de 20 km sans ravito' dure, dure,...mais je la gère correctement et prudemment, d'autant plus que le soleil tape de plus en plus fort.

 

Ma foulée est rasante et assez économique, mais je ne trébuche plus depuis le lever du jour. Je me fais régulièrement doubler par d'autres trailers, plus rapides, mais qui flanchent un peu plus loin, ...je passe puis ils me re-doublent, etc,...je gagne aussi des places en ne traînant pas aux différents ravito'...

 

Voici d'ailleurs que se profile celui de St André, et j'ai la joie de découvrir tout mon petit fan club pour la première fois de la journée. Je me sentais déjà un peu mieux, voilà qui achève de me ragaillardir !!!. Je pointe en 47ème position...Allez, un tuc, un verre d'eau et go!....

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Passage à St André, avec Lubin bien installé sur le côté.

 

Partie 5 : St André de Vézines-La Roque Ste Marguerite.

 

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Désormais, nous allons doubler les concurrents de L'Intégrale des Causses, une autre des courses du festival des templiers (partis à 7h00 de Mostuéjouls pour 62 km).

Je n'avais pas fait attention à ça sur le programme et cela me vaut une petite frayeur.

 

En effet , j'ai l'impression d'aller un peu mieux et de me relancer. Et tout-à-coup, je double deux concurrentes, assez âgées et au tempo très... « tranquille »... Ne comprenant pas immédiatement qu'elles ne font pas la même course que moi, et sans vouloir leur manquer de respect, je pense « c'est pas possible qu'elles soient devant moi, quand même !... Je vois, bien que je suis pas au top, mais tout de même !... »

Je comprends seulement quelques minutes plus tard en doublant de nouveaux concurrents et en apercevant la bande violette « Intégrale des Causses » sur leur dossards !

 

Les doubler n'est pas toujours évident, d'ailleurs, notamment dans les petits chemins très étroits ou en bordure de ravin !... La plupart jouent le jeu et s'écartent sympathiquement. Un merci, un encouragement et la route se poursuit...Quelques uns très rares, refusent de se faire doubler et bouchonnent quelques secondes, nous obligeant à emprunter les bordures... Quelques uns également, ont eu la (très) mauvaise idée d'opter pour l'écoute d'un lecteur MP3... J'adore ça à l'entraînement, mais en course, avec des milliers de coureurs et en poussant le volume, ça peut s'avérer très dangereux... je pense notamment à une coureuse qui n'ayant pas entendu ma foulée pourtant peu aérienne, ni mon « Pardon »..., s'est retournée brusquement à mon passage, pointu des bâtons vers le visage, et pas loin de basculer dans le ravin !...

 

Bref...poursuivons... Le parcours se fait tout de même un peu moins dur techniquement, mais toujours aussi vallonné. Nous passons à proximité du magnifique village perché de Montméjean, juste sous le château

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Puis, nous empruntons le chemin qui effectue tout le tour d'une sorte de cirque somptueux... nous longeons les corniches du Rajol...les paysages sont toujours aussi fantastiques et j'apprécie la sensation d'être seul au milieu de ce désert de pierres et de végétation.

 

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Nous passons au milieu de chaos rocheux et sous la traditionnelle arche de Roques Altes.

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Une très très longue descente fait beaucoup de mal aux cuisses de certains concurrents. J'y gagne quelques places, car elle dure mais n'est pas très technique et je m'y sens donc à l'aise. Nous arrivons enfin après un petit slalom en forêt et dans le lit d'un ruisseau, sur une courte portion de route pour gagner un nouveau petit village pittoresque.

 

Un concurrent rattrapé me demande alors où nous en sommes vis-à-vis du ravito'...je consulte mon GPS et lui annonce que pour moi, il est ...passé depuis presque 3 kilomètres !... Il répond « ah oui, c’est bien ce qui me semblait !...que c'est dur !...cette descente m'a vraiment fait mal aux cuisses !...heureusement, il ne reste plus que deux montées et deux descentes !... »

 

Sans vouloir lui briser le moral, je lui dis que le plus dur arrive avec une section de 20 kilomètres sans ravito' entre les km 75 et 95, avec des alternances de deux très grosses montée-descente effectivement, mais aussi des passages de montagnes russes tout aussi usants...

 

A ce moment là, j'évalue ce passage à environ 3h20...je mettrai en fait 3h14, ce qui est raisonnable ... Pour avoir déjà galérer sur les Templiers je lui dis de rester prudent car la fin de ce trail est toujours délicate....et nous arrivons ensemble au ravito'...

 

Connaissant la suite du programme je remplis totalement mon camel ainsi qu'une petite flasque supplémentaire... on nous annonce près de 28° !...Un nouveau coucou revigorant au fan club,...mais Lubin semble s'être fait des copains et avoir trouver des jeux bien plus intéressants que la course de son fêlé de père...tant mieux !

 

Une nouvelle fois, je ne perds pas de temps et repars aussitôt...je sais que de toute façon une énorme côté arrive et que je pourrai y marcher et manger...44ème, c'est un peu mieux...

Allez, un tuc, un verre d'eau et go!....

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Partie 6 : La Roque Ste Marguerite-La ferme du Cade.

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Je traverse le pont enjambant la Dourbie et attaque la rude ascension. Après avoir déjà monté quelques minutes, j'aperçois le concurrent avec qui j'ai discuté à l'approche du ravito' qui emprunte ce même pont.

Je lui ai donc pris quelques minutes sur le ravito', mais il me semble bien décidé à revenir. Pas manqué !...seulement quelques minutes après , il m'a déjà rattrapé, toujours à son idée qu'il ne reste plus grand chose... Je n'ai pas de conseil à lui donner et j'ai déjà tenté de l'inciter à la prudence plus tôt donc je ne dis rien, mais ça sent l'explosion...je le regarde ainsi s'éloigner...

 

Après une très longue montée, nous voici à nouveau sur le Causse du Larzac... Je pourrai ajouter que les paysages sont magnifiques, mais j'aurais l'impression de me répéter et de manquer d'originalité !... bon tant pis, … les paysages sont MAGNIFIQUES !!!

 

Niveau gestion de course, je suis désormais bien installé dans mon petit tempo et je vais le maintenir jusqu'à Millau. Les jambes du jour ne permettent pas d'aller plus vite, mais j'ai le sentiment que je pourrai tenir comme ça encore des heures et des heures...

 

Une série de montées-descentes à flancs de coteaux dans les gorges de la Dourbie et j'observe la rive opposée en sachant que le village de Massebiau devrait apparaître, signe qu'il ne restera plus qu'une (terrible) montée pour gagner le dernier ravitaillement.

Un village apparaît, mais...c'est La Mona...je double des concurrents, dont le fougueux malheureux qui croyait tant approcher du but... je ne le verrai plus jusqu'à la fin... c'est un dur apprentissage de devenir Templier !

 

Je ne me sors pas trop mal de cette section, mais les écarts sont déjà importants et les positions évoluent peu...Impossible de se fier au GPS, car il m'indique déjà 4km de trop... et voilà le pont pour traverser et gagner Massebiau. Nous sommes au pied de cette si difficile dernière montée et le ravito' nous attend là haut !... Manuella est là pour les photos et encouragements et m'indique « Allez plus que 7km !... »

Je réponds en montrant le causse si haut devant nous qu'il nous écrase presque : « Ah non,...là-haut, il ne restera plus que 7km!... »

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La montée commence sur la route et très rapidement emprunte un chemin rocailleux...Elle est rude, longue, le soleil tape fort...mais je résiste toujours... plus de jambes,...mais un moral solide et heureux d'être là...pas de coup de barre... je gravis sur le causse noir...

Je double pas mal de concurrents, mais surtout de l'Intégrale.

Au sommet, nous slalomons dans la forêt. Le sol y est plus souple, ce qui est moins traumatisant et presque reposant. Et voilà la ferme du Cade, dernier ravitaillement. J'y arrive en 42ème position. Même s'il ne reste que 7km, je prends soin de remplir mon camel-back quasiment à la volée... Soyons fou, je prends un verre d'eau et ...deux Tucs !! et c'est reparti !

 

Partie 7 : La ferme du Cade-Millau.

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Nous commençons par une large piste, souple et agréable et je commence mon deuxième tuc...pour bientôt le recracher, car il forme une espèce de pâte compacte et sèche dans ma bouche...impossible à avaler... La dose, aujourd'hui, c'était un Tuc par ravito', c'est tout !...on ne change pas une formule qui fonctionne !

 

Je connais bien cette fin de parcours, car c'est la même que celle empruntée il y a 3 ans... je sais donc à quoi m'attendre...une descente d'abord douce puis très sèche que l'on croit être finale. Mais en fait, elle est bientôt entrecoupée de courtes mais parfois bien raides montées. Nous remontons jusqu'au Pouncho d'Agast avec une magnifique vue sur Millau et la vallée du Tarn, enjambée par le célèbre viaduc.

 

Après cela, le chemin descend de plus en plus dur et les concurrents que je double semblent bien le ressentir au niveau des cuisses. Le chemin remonte encore une fois et nous contournons un énorme bloc de pierre pour pénétrer enfin dans la fameuse « Grotte du hibou »...

...Habituellement, il y a des commissaires pour éclairer ce tunnel de pierre de quelques mètres, mais là, il n'y a personne... je trébuche donc une dernière fois, pour le plaisir, sur une mini marche...ça faisait longtemps et ça me fait marrer...

 

Après ça, la descente re-devient très raide, avec de nombreux slaloms ente les arbres... et je m'y sens bien,...j'accélère donc un peu et continue de doubler...Nous coupons la route et arrivons sur une piste plus large et moins pentue.

Et voici enfin l'aire d'arrivée...un petit circuit nous fait tourner en rond pour passer devant le public...quelques marches à descendre..quelques marches à monter et c'est l'arche!...

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39ème, 14h07'...j'en ai pris plein les jambes, mais surtout plein les yeux ! Quel beau parcours !... rustique, sauvage, impressionnant, grandiose !...

 

J'ai finalement plutôt bien résisté, même si la performance est très moyenne...

Vu les 30 premiers kilomètres, c'était assez inespéré. J'ai les tendons d'Achille en feu, par contre...

 

Surtout, j'ai vraiment apprécié la beauté des paysages et la chance que nous avons de pouvoir en profiter ainsi. Les trois points UTMB sont dans la poche aussi,... mission accomplie ! Maintenant, repos!

 

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04/11/2014
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