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Embrunman 2014: Partie 3.

Partie 3: la course à pied.


Si au cours de la partie vélo, les paysages sont réellement splendides, sur le parcours marathon c'est plutôt l'ambiance qui est impressionnante !


Un peu partout des petits groupes de supporters se sont organisés. Certains sont venus soutenir un ami, une connaissance, un membre de la famille.... Mais beaucoup se sont également déplacés simplement en spectateurs, juste pour nous encourager.


Certains jouent de la musique, certains sont déguisés ( dont un magnifique duo lapin géant- girl de play boy à barbe !...) Certains petits groupes ont même une organisation précise avec un « éclaireur », placé cent mètres avant les autres, qui repère notre numéro de dossard, le hurle à quelqu'un en possession du lisiting complet des concurrents largement diffusé par l'organisation

Celui-ci à son tour hurle notre prénom !

Le reste du groupe n'a plus qu'à prodiguer ses encouragements ainsi personnalisés !


Le cœur de la ville bat vraiment pour son triathlon au cours de cette semaine !


Les ravito' sont nombreux et tenus par des bénévoles ultra sympas et disponibles...hyper attentifs à nos besoins alors qu'ils sont en poste pendant de nombreuses heures pour nous permettre d'assouvir notre passion dans les meilleures conditions ! Quel bonheur !

Des kayakistes en place sur le bassin, aux bénévoles des ravito', ceux des retraits des dossards, des responsables de la circulation, etc,... tant d'énergie généreusement déployée pour nous !...


Pour ce marathon, nous avons donc deux boucles de 21 km à effectuer. Elles se commencent et se finissent toutes les deux par un tour du plan d'eau, ce qui nous assure de nombreux passages cernés par la foule.

Je ne sais pas du tout quel rythme adopter, puisque je suis totalement novice sur ce format de triathlon !.. Et je n'ai également quasiment pas fait de sorties longues à pied à l'entraînement...

J'ai pu m'entraîner souvent, en mettant du rythme, mais rarement plus d'une heure !... Je pars donc vraiment à la sensation et je me sens plutôt bien.

La foulée est correcte et je veille à m'hydrater à chaque ravito'...j'ai également sur moi quatre gels énergétiques « au cas où... » , mais je m'avance vraiment dans l'incertitude. Je tente d'allonger un peu la foulée, forcément un peu « tassée » par les efforts précédents, et je commence une longue remontée au classement.


Après 4-5 kilomètres, j'arrive au pied de la fameuse « côte chamois », crainte de tous. Elle est effectivement assez raide et plutôt longue. Dès son pied quelques coureurs marchent...d'autres se mettent à marcher après le premier lacet et je double ainsi plusieurs d'entre eux.



De là nous entrons dans le cœur historique de la ville d'Embrun, sa rue piétonnière et commerçante. Nous attend alors une ambiance dingue avec tambour en métal, drapeau et hurlements de toutes sortes !... 





Tout va toujours bien et après la traversée du centre, nous rejoignons le circuit vélo, mais à contre-sens. Nous croisons donc des concurrents qui s'élancent tout juste dans la montée finale vers Chalvet.

Pour nous, la descente est raide, ce qui ne permet pas de re-gagner beaucoup du temps perdu dans la montée. Nous repassons par le pied de la côte chamois et gagnons le bord de la Durance. Nous tournons à droite puis effectuons un demi-tour serré autour d'un plot. Entre les montées et descentes très raides, les virages à 90 voire 180°, les relances, ce marathon n'est vraiment ni facile ni propice à un chrono !

Nous empruntons alors sur plusieurs kilomètres le plaisant sentier qui longe la Durance, vers l'amont, et la traversons sur ce fameux Pont de fer. Des eaux du torrent souffle alors un vent de fraîcheur étonnant.

Je ne connaissais pas du tout la partie suivante et elle ne va pas s'avérer non plus très facile.

En effet, nous montons sur la route en direction du village de Baratier. Mais cette longue montée, entrecoupée de quelques replats, n'en finit pas. Je me dis qu'après avoir monté le long de la Durance, après avoir gravi cette route, nous allons bien devoir redescendre vers Embrun !...mais non...à chaque fois cela monte encore un peu ! Enfin, voilà Baratier, son tapis de passage et son ravito'...


Seulement évidemment, après avoir tant monté, la descente est bien trop sévère pour permettre une nouvelle fois de dérouler une foulée ample et souple. Cette descente doit se négocier et les chocs répétés commencent à éveiller des douleurs gastriques. Celles-ci se font petit à petit plus intenses et m'obligent à ralentir un peu l'allure. Nous revoilà autour du plan d'eau ! Un premier tour pour finir le premier semi (environ en 1h40) et un second dans l'autre sens pour entamer les derniers 21 km, ultime épreuve de la journée.




Et me voilà reparti pour un tour !... Je croise mon petit fan club qui me demande comment ça va... « ça va, ça va, ...les jambes, le souffle, la fatigue générale, ça va... Mais ça commence à brasser dur dans le ventre... » C'est dommage car cela m'empêche de vraiment tout donner dans ce final... mais c'est un problème très classique en course à pied, surtout sur revêtement dur.

Cela m'occasionne même un petit arrêt..

Voilà maintenant le second passage dans la côte chamois. Je mets un point d'honneur à la monter en courant, à ne jamais marcher au cours de ce marathon. La foulée est pourtant bien courte, et il n'est pas certain que je gagne grand chose à courir !....

Mais au détour du dernier virage je découvre une famille d'amis, appareil photo à la main !.... ma persévérance a finalement payé !...on ne m'aura pas photographié en marchant !...

Passage dans la ville, toujours aussi bruyant,... descente vers la Durance, montée vers Baratier, ...je suis installé dans un rythme modéré. J'ai trouvé un compromis acceptable qui m'assure une petite allure, en évitant de connaître à nouveau des douleurs au ventre. Je suis dans mon rythme de croisière, tranquille... J'assure, sans prendre de risque ni faire d'étincelles... Je gagne toujours quelques places, mais la perf' ne sera pas exceptionnelle.


Deuxième passage à Baratier, environ km 35

D'ailleurs dans les trois disciplines je me situerai dans la fourchette haute de mes prévisions.

Je visais entre 1H10 et 1h20 en natation, j'ai fait 1H18 (714 ème temps sur 1300)...

…..j'estimais la partie vélo entre 7h et 8h en vélo...elle a duré 7h46 (382 éme temps, 303 places gagnées)...

…. J'ambitionnais un marathon entre 3h15 et 3h45 à pied,...ce sera 3h41( 63 ème temps et 233 places gagnées) ...

...Et au final, ma prévision initiale, à savoir entre 12 et 13h, sera respectée logiquement dans la fourchette haute,...12H54... 178 ème...

C'est très bien d'être finisher et cela aurait été prétentieux d'envisager mieux, vu ma faible expérience en triathlon, mon faible kilométrage en vélo de route au cours de l'année, mon absence de préparation en montagne et ma faible résistance au froid de cette édition !...



Après un nouveau tour du plan d'eau, je passe le parc à vélo et double un dernier concurrent.

A l'entrée du virage final m'attend mon petit fan club et Manuella prend l'excellente initiative de lancer Lubin à mes côtés !... dernier virage nous entrons sur la longue ligne droite couverte de tapis de velours bleu, main dans la main...

L'arche est au bout, l'allée entourée des spectateurs bruyants,...le speaker hurle dans son micro....

... je suis content de partager ce moment avec Lubin et même très fier de le voir courir si vite et si longtemps pour gagner la ligne. Il semble y mettre tout son cœur ! ...et voilà... finishersssssssssssssssssssssssss !




Finishers au pluriel car il s'agit vraiment de l'aboutissement d'une aventure collective.

Évidemment dans ces épreuves d'ultra endurance, il y a un aspect très solitaire que l'on ne peut pas nier et qui me plaît même profondément. Mais tout au long de la préparation, c'est une aventure fortement collective.

Alors cette médaille, anecdotique au regard de l'intensité de l'aventure vécue, je la partage...

...avec Manuella, Lubin et Soline, en premier lieu, qui tout au long de l'année, supportent (dans les deux sens du mot supporter!) cette passion omniprésente : ENORME MERCI !......

… avec la famille et les amis qui m'ont suivi pendant la préparation et au cours de l'épreuve!, voire prêté du matériel (Karim, Cédric,...)... et même hébergé sur place...

….avec les co-équipiers et coach du club que j'étais très heureux de représenter !....

….les partenaires (Francky, Manu d' Endurance Shop,...)

Merci à tous !

Greg, embrunfan !





20/08/2014
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