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Ecuillé 2013

Samedi  14 décembre, place au trail d'Ecuillé !



Depuis ma participation en 2011, cette course a encore pris de l'ampleur avec un chapiteau géant dressé auprès du château, pour accueillir les coureurs et bénévoles avant et après l'épreuve.



Le plateau de coureurs atteint désormais un niveau bien relevé et le rythme de course s'annonce très rapide, notamment parce que le terrain est plus sec que les années précédentes. Les spécialistes de courte distance seront nombreux au départ.



De mon côté , je me suis bien entrainé, mais je me présente sur la ligne de départ assez fatigué et dans l'incertitude de ma capacité à encaisser une course rapide sur ce format inférieur à 40km.
Toujours à la recherche de la formule idéale pour une dernière semaine pré-compétition, j'ai testé le placement d'une séance intense (1heure dont 30' à bloc dans les coteaux liréens) à  J- 5, donc lundi midi. La forme était bien là!...
La balance accuse toujours en revanche un surplus de 6 kg depuis Embrun...ce sera un aspect important à aborder début janvier!

L'ambiance elle reste la même au fil des années avec une organisation bien rodée et des bénévoles toujours accueillants, une fanfare endiablée et des danseuses sur échasses qui animent les minutes précédant le départ, dans la cour intérieur du château du Plessis-Bourré.
Très belle ambiance et plus de 1800 coureurs réunis en 3 sas pour trois distances de course (9, 17 ou 24 km).






Le départ du 17 km est donné en premier et c'est Karim El Ouarti qui remporte une belle victoire. Vient ensuite le tour des engagés sur 9 km.


Karim, en tête dès les premiers hectomètres...


Et à 18h30, c'est enfin à nous de nous élancer pour 24 km:



Comme les quelques coureurs angevins avec qui j'ai pu discuter me l'avait annoncé, le départ est très rapide.



Johan Malard prend immédiatement la tête de la course pour ne plus la lâcher jusqu'à l'arrivée.
Nous quittons donc la cour du château, empruntons le pont dormant et nous élançons dans la forêt sur des chemins tout de même bien boueux…pas complètement inondés comme c'est arrivé ici, mais ça patine parfois pas mal!
Un petit groupe de 4 coureurs se détachent un peu sous l'impulsion de Johan. Je me glisse dans le groupe et les sensations sont très bonnes. Le parcours est très agréable, mêlant traversées de champ, chemins en forêt, singles très sinueux, enjambées de fossés, et très courts et rares passages de route.
Après 5 km à 16 km/h de moyenne, je me dis que ce n'est pas très raisonnable et je temporise un peu. Johan et un autre coureur se détachent alors assez nettement.

Je mène ensuite un petit groupe de 3-4 coureurs.  Le rythme est toujours soutenu et le parcours est ponctués d'agréables étapes : passages dans la cour ou auprès de deux magnifiques châteaux, quelques points joliment éclairés de braseros, et aux environs du douzième kilomètre une petite section vraiment spécifique-Ecuillé!
Nous arrivons devant une montagne de bottes de paille et il nous faut nous glisser à quatre pattes pour pénétrer dans un tunnel tracé au cœur du labyrinthe de paille.



A l'intérieur, le parcours est tortueux et très étroit et après quelques dizaines de secondes dans ce dédale, il nous faut nous remettre à quatre pattes pour le quitter.



Après cela, un petit groupe de 3-4 coureurs se forment pour quelques kilomètres, suivi d'un autre petit peloton équivalent, peu derrière nous.

Les deux premiers en revanche ont pris de l'avance et nous ne les apercevons plus, même au gré des rares lignes droites bien dégagées du parcours.

Nous traversons quelques tourbières et zones marécageuses. Le peloton se distend un peu, mais les écarts restent minimes.

Ce terrain est usant physiquement et je ne suis pas habitué à supporter ces allures rapides. Je trouve surtout que la cadence est telle et les écarts si faibles qu'il faut sans cesse rester concentré sur son effort, relancer, rester vigilant aux nombreux petits pièges qui tapissent le sol... et il est difficile de prendre le temps de bien boire à cette vitesse.


Encore quelques franchissements de fossés et nous entendons la voix du speaker et le tumulte des spectateurs à travers la forêt. Nous repassons ainsi sur la ligne d'arrivée après environ 18 km et recueillons les applaudissements re-boostant du public. Nous sommes deux, 5ème et 6ème, et un spectateur m'annonce « deux gars juste devant »....visiblement un autre doit être peu derrière...c'est serré !


Au niveau respiratoire et en termes de fatigue générale, je me sens toujours bien.

Je sens en revanche que j'ai moins de punch dans les jambes, des restes probables de mes trois entraînements de natation de la semaine. Ce dernier tour va ainsi s'avérer plus compliqué.


En effet, je commence par buter sur une racine et m'étale de tout mon long dans la forêt !...

Pas de pépin, je repars aussitôt, non sans me sentir un peu ridicule tout de même,...mais il semble que personne ne m'ait vu !


Deuxième souci : ma frontale se met à clignoter quelques secondes, signe annonciateur d'une extinction proche des feux !... je l'avais pourtant rechargée à bloc toute la matinée !...

Benjamin d'Endurance Shop Angers revient alors à mon niveau et me demande comment ça va. Je lui réponds positivement tout en précisant que je viens de me gameler ...et quelques mètres plus loin, me voilà à nouveau au sol après un nouvel élégant trébuchage !

Benjamin prend sympathiquement le soin de me demander comment ça va et je lui dis « Vas-y, vas-y !... », encouragements efficaces apparemment, car il passera ligne d'arrivée, 5km plus loin, en 3ème position.


L'affaire se corse en revanche pour moi, car ma frontale n'éclaire désormais quasiment plus. C'est gênant car on perçoit moins les différents obstacles, mais surtout ma lampe n'éclairant plus les jalons réfléchissants nous indiquant le chemin, je peine à distinguer le parcours et multiplie les hésitations.

Le parcours devient en outre plus difficile avec de nombreux petits fossés, de raides buttes équipées de cordes pour gravir, des passages très boueux.... et un petit épisode spécial au milieu des sapins, où il nous faut slalomer, arque-boutés pour passer sous les branches, durant une petite minute.


Je reviens alors sur de nombreux paquets de coureurs du 17 km... En un sens, cela m'aide à percevoir le parcours à suivre, mais cela peut aussi s'avérer gênant car il faut emprunter les bordures ou slalomer pour doubler. Et ça bouchonne pour attraper les cordes dans les passages équipés...je me jette donc directement sur les buttes en cherchant à agripper toutes les racines à ma portée.


Dernière petit surprise : nous traversons un relais de chasse perdu au cœur de la forêt, où une réjouissante bande d'ado survoltés nous encourage, tout en dansant sur de la techno poussée à bloc !...


Voilà désormais la dernière longue ligne droite pleine de boue qui nous mène jusqu'à l'entrée du parc. Un petit muret de bottes de paille à gravir et nous y voilà.

Nous franchissons le pont levis pour entrer dans la basse-cour, puis le pont dormant, et entamons un tour complet du château sur le petit espace herbeux situé entre le pied des remparts et les douves, éclairé aux braseros.


Les concurrents du 17 km sont désormais nombreux et le parcours prend alors des allures de véritable slalom. Nous reprenons le pont dormant en sens inverse et rejoignons la basse-cour.


Cette arrivée sur les graviers bruyants me permet de percevoir une foulée beaucoup plus rapide juste derrière moi. Je me dis qu'un concurrent revient et sans même me retourner, j'accélère nettement la foulée, me lançant dans une sorte de sprint final.

Je passe l'arche, me retourne et constate qu'effectivement Nico Roussel d'ETA était bien revenu juste derrière moi. Nous finissons ainsi 7ème et 8ème à 7' du premier qui a fait cavalier et seul et à 2' de Benjamin, sympathique 3ème dont la joie à l'arrivée faisait plaisir à voir... Nos poursuivants arrivent peu après et le classement est vraiment dense et et serré.

Il est alors temps de rejoindre le chapiteau pour échanger et refaire tranquillement la course autour d'un petit bol de soupe bien chaude.

Un parcours vraiment agréable, avec toujours le côté un peu magique d'une nuit de décembre en pleine forêt, des châteaux magnifiques, une orga bien réglée, des bénévoles très sympas, une ambiance festive,... cette épreuve pourrait bien devenir un grand classique de fin d'année !





16/12/2013
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