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26 juin: VUT alors!

Oui je sais, VUT alors, c'est pas terrible, mais sinon comme jeux de mot, il y avait "je suis venu, j'ai VUT, j'ai vaincu" et ça faisait prétentieux!

 

Bonne préparation pour l'UTMB ce week-end, avec le Vendée Ultra Trail.

 

Au programme : 100 km dans la forêt de Vouvant-Mervent.

 

Nous choisissons de dormir à Mortagne pour se rapprocher du lieu de départ et avoir un peu moins de route à effectuer à 4h du mat' (départ de la course à 5h).

Première erreur stratégique : la maison est cernée par la fête de la musique ! Donc concerts à fond, rassemblement de djeun's, allers et venues incessants, fanfare de scooters et bagarre de mecs bourrés et hurlants à 2h30 !...cool…à l'arrivée je dois dormir vingt minutes quand la sonnerie du réveil me fait sursauter à 3h…ça commence bien !

 

Direction Mervent donc, et sa base nautique. A mon arrivée, un commissaire passe informer qu'il a relevé la température à 4h : 17° !...ça promet pour la suite !

5 h : le départ est donné et nous nous élançons le long du lac, à la frontale. Le rythme est tranquille et un petit groupe de cinq coureurs se constitue. Premier passage assez technique dans les coteaux qui plongent vers le lac, et donc bon dévers…slalom entre les arbres, petites montées descentes, nous avançons vraiment doucement sur ces petits chemins très étroits. Je me dis qu'à ce rythme, les 100km vont nous prendre un sacré temps !

 

Nous arrivons sur une partie roulante et nous discutons pendant un bon moment avec un triathlète nantais qui avait couru à Guerlédan. Discussion très sympa et nous progressons sur un rythme prudent. Nous nous retrouvons en tête avec un troisième coureur. Au lever du jour, celui-ci se sent pousser des ailes et il prend brusquement le commandements des opérations. Grosse accélération, il mène un gros rythme pendant un petit quart d'heure. Visiblement un coureur sur route,…petit maillot et short d'athlé, running toutes légères…ce qui ne pardonne pas !...dans une raide  descente qu'il aborde à bloc, je vois sa cheville tourner et c'est la lourde chute en roulé boulé !...Nous nous arrêtons lui demander si ça va, mais il crie que » c'est baisé » ! Nous lui proposons de téléphoner aux organisateurs, mais il préfère essayer de continuer «  et de toute façon il avait déjà mal à l'autre genou ! »Nous repartons donc un peu désolés pour lui en disant qu'on le signalera au prochain PC.

 

Pendant ce temps le quatrième est revenu et nous passe devant. Il semble décidé lui aussi à mener la course et remet le même genre d'accélération brutale. Je m'accroche, mais notre triathlète, lui, cède un peu de terrain.

Niveau souffle aucun souci, mais musculairement, je ne suis pas au top. Je commence à dire que mon histoire de placer la course après une bonne période d'entraînement, sans suffisamment de repos était une belle c…… . Mais bon, j'essaie de ne pas perdre de vue que c'est avant tout une préparation.

Le nouveau leader s'éloigne petit à petit. Je ne veux pas me mettre trop vite dans le rouge et la chaleur commence déjà à devenir étouffante. Dans la forêt, nous restons bien protégés, mais dès qu'on la quitte, le soleil tape vraiment fort. Et lorsque nous empruntons des portions sur bitume, une vague de chaleur remonte depuis le sol.

J'arrive à un PC en forêt et en profite pour m'asperger d'eau et j'arrive peu après à une intersection…pas de marquage au sol, pas de rubalise...le doute s'installe…jusque là le balisage était fréquent et clair et je m'étais bien habitué à ce petit confort ! Je file donc sur une large allée forestière espérant trouver bientôt une marque rassurante, mais j'avance, j'avance et toujours rien !...après 5' à courir, je me dis que ce n'est pas normal et je fais demi-tour et revient jusqu'au PC. J'explique le souci aux commissaires et ils bondissent immédiatement dans leur 4x4 : « Suis-nous ! »…réactifs les gars…ils arrivent à l'intersection... Un gars saute en route avec un pot de chaux, badigeonne le sol à 2000 à l'heure et remonte aussi sec ! Ils m'accompagneront ainsi pendant un ou deux kilomètres en plaçant de la rubalise et en m'expliquant qu'il y avait eu un souci la veille (arrachage de balise…)

 

Après ce petit coup de speed, qui finalement me réveille un peu car je commençais à trouver le temps long, j'approche du ravito' de la mi-course. Je recharge bien les bidons et le troisième arrive. On nous annonce dix minutes de retard sur le premier !....ça me paraît cuit et je repars en me disant que l'on va se battre pour la deuxième place !...

Mais après trois quatre kilomètres de slaloms sinueux entre les arbres, je tombe sur le premier en train de marcher !...Surpris, je lui demande si tout va bien. Il me répond qu'il ne s'entraîne pas trop et qu'il va le payer cash !...Je ne vois pas comment il pourrait faire les 45 km qui restent ainsi, mais je l'encourage et repars donc seul. Il abandonnera un peu plus loin.

 

L'avantage c'est que j'ai maintenant devant moi les ouvreurs à VTT. Ils m'attendront aux intersections, ce qui est appréciable, même si le parcours est dans l'ensemble très clair.

C'est une nouvelle course qui commence, où je vais courir seul en essayant d'être toujours très régulier et de respecter les 10 km/ de moyenne.

 

Dernier ravito' au km 75. Je fais bien le plein de mes deux bidons et de la petite bouteille d'eau que j'ai ajoutée en plus sur ma ceinture. Il est 12h30 et la chaleur est impressionnante. On m'informe de la présence de kinés, mais ça va, j'ai juste bien mal à un gros orteil qui tape dur au fond de la chaussure dans toutes les descentes. Boulette de débutant, je cours avec des nouvelles chaussures que je n'ai utilisées que deux fois !

 

 Je repars, mais la course devient plus dure tout à coup. Quand on avance avec la perspective d'un ravito' , cela marque un objectif proche, accessible, un petit élément qui vient modifier la routine de la course, apporte un peu de réconfort. Là, je sais que la prochaine étape, c'est l'arrivée, et qu'il ya encore 25 km, ce qui me paraît bien loin. Psychologiquement je suis moins bien. Et puis, c'est dans cette partie que l'on rencontre les côtes les plus longues et les plus raides, avec quelques unes vraiment terribles dans  les coteaux.

Autre souci, jusque là les noms des PC correspondaient  au nombre de kilomètres (PC 48 au km 48). Et là ce n'est plus le cas, mais je ne le sais pas. Quand j'arrive au PC 78, je pensais être au km 81 et c'est donc le coup de barre ! Comme mon GPS ne capte pas bien en forêt, je suis une peu perdu dans les distances. Je regarde mon chrono, la moyenne s'est effondrée…ça va être dur-dur. En plus j'ai vraiment soif et je tape dans mes réserves d'eau. J'imagine que, vu la chaleur, il y aura un point d'eau supplémentaire ajouté avant l'arrivée, mais je n'en suis pas certain, et je ne sais pas où…je me restreins donc mais c'est dur….bref, je galère !...

Je passe différents PC en  de résistant, mais c'est compliqué.

 

Et puis la délivrance arrive au PC 84 !...le commissaire m'annonce qu'il y a de l'eau un peu plus bas…très bonne nouvelle !...et qu'il ne reste plus que 12 km !...excellente nouvelle !...bref échange et il me confirme que les numéros de PC ne correspondent plus au kilométrage…soulagement.

 

Je me gave d'eau, remplis les bidons et repars tout ragaillardi. De nouvelles côtes bien raides nous attendent, mais je retrouve pas mal d'énergie et relance à un bon rythme. Je suis beaucoup plus facile sur cette fin de course et je sens que j'ai encore de la réserve. Nous passons un joli  passage en surplomb du lac sur, où des marches ont été étonnamment sculptées direct dans la falaise. La fin de course sera finalement bien agréable et je rencontree quelques visages connus car nous croisons les coureurs du raid mélusine en pleine CO. Plusieurs équipes me demanderont d'ailleurs si j'ai trouvé la balise 5, mais j'ai du mal à leur faire comprendre que je ne suis pas sur la même épreuve qu'eux !

Et revoilà la base nautique, je franchis la ligne après 10h34 d'effort. Ma moyenne de 10 km/h n'a pas résisté au « coup de moins bien » des km 80 et aux fortes côtes très présentes en fin de parcours…mais ce n'est pas bien grave. Une bonne baignade très agréable m'attend dans le lac, suivi d'une douche et d'un passage chez les kinés. Les bénévoles hyper disponibles sont à nos petits soins.

Au final une bonne prèp' et une belle première édition de ce VUT, bien organisée, sur un parcours très boisé et agréable.

L'arrivée

 

1er podium pour Lubin!

 

Découvrez la playlist Vu avec Henri Salvador


27/06/2010
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