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Pour commencer, un petit point sur la fin de ma préparation:

Jamais je n'avais réussi ainsi à préparer une course aussi complètement. C'est très positif, mais pourrais-je le refaire (l'année prochaine par exemple?...)

Après les 100km du VUT, je décidais de replacer un nouveau cycle de travail foncier, avec énormément de vélo et de course à pied. Pas trop d'intensité à vélo, surtout du volume, mais beaucoup de fractionné et d'allure seuil en course à pied.

Entre le 12 juillet et le 8 août, je réussissais ainsi à placer quatre semaines très chargées (je passe aux 35h! des bonnes journées et de toutes petites nuits!). C'est la première fois que je passais une telle charge de travail sans aucune alerte physique, ni fatigue, ni blessure...de bonne augure...

Puis, c'était le départ pour trois dernières semaines dans les Alpes.

Avec le mini stage sur le parcours des Templiers, j'avais déjà pu faire un peu de dénivelé, mais là, j'ai pu vraiment axer dix nouveaux jours sur la technique spécifique à la course en montagne. Des semaines plus légères, mais très «alpestres». Au menu, sept sorties en montagne, d'abord longues puis plus courtes mais avec du rythme, ou les 10 kilos de Lubin dans le porte bébé!..une manière très agréable de combiner renforcement musculaire et joie des randos en famille!

Avec Lubin, devant le lac de Champex,

ravitaillement important sur l'UTMB,...en principe!...

Beaucoup de dénivelé avalé et des sensations très plaisantes. Une technique qui s'améliorait au fil des sorties, et au final, des descentes « à tombeau ouvert!... » sans appréhension.

Pour les connaisseurs, plusieurs montées-descentes Lugrin-Thollon, Pic des mémises, Pic boré, sentier de la Dent d'Oche,...du beau, du raide, du plaisir!...Avec beaucoup de natation dans le lac Léman pour compléter le travail cardiaque et respiratoire, et pour le côté relaxant,...bien agréable!

En début d'année, à la création du blog des trailers d'Endurance Shop, j'avais indiqué « sortie montagne-baignade dans le lac Léman » dans la case « entraînement préféré »...et bien, je m'en suis donné à coeur joie!

Moins sympa: je m'imposais de ne pas succomber à la cuisine savoyarde, et faisais une croix sur les féculents pendant quinze jours. Un peu dur, mais bien payant puisque finalement je me présentais sur la ligne de départ de l'utmb avec quatre kilos de moins que sur celle du VUT fin juin.

Niveau matériel, là aussi un bel effort avec plusieurs centaines d'euros dépensés, mais une panoplie bien complète pour affronter les conditions éventuellement difficiles en montagnes, avec un max de sécurité pour un minimum de poids.

Enfin, pour éviter les surprises qui m'avaient coûté si cher à La Réunion, le parcours fut étudié dans le détail...deux reconnaissances sur des portions du parcours, des calculs de temps intermédiaires pour savoir exactement ce qui devait m'attendre entre chaque ravito', combien de temps, de dénivelé, combien prévoir d'eau et de nourriture à chaque fois,...et un profil miniature de l'épreuve avec tous les temps et altitudes imprimé, plastifié et roulé dans mon sac...tout est prévu!...

Un dernier effort sur le sommeil, pour bien récupérer, et la panoplie est complète. Pas mal de stress pourtant la dernière semaine, seule ombre au tableau de cette préparation, mais ça allait finalement de mieux en mieux en s'approchant de la course, et je savourais même les très longues minutes à patienter dans le sas de départ...Tout s'annonçait si bien!...

Bref beaucoup d'efforts consentis, même si ce fut pour ma part avec plaisir, beaucoup d'énergie dépensée, mais surtout, et c'est bien ce que j'ai eu énormément de mal à supporter à l'annulation de l'épreuve, beaucoup de concessions, de tolérance et de soutien de la part de mon entourage.

Préparer un tel événement influence forcément énormément les emplois du temps et la vie en générale, de tous les proches,...Un grand, un très grand, un immense merci à ceux qui ont accompagné, soutenu ou subi cette organisation, finalement tristement vaine!...

Evidemment, ça n'était qu'une course et il y a bien plus sérieux, bien plus important, et il valait mieux ne pas prendre le risque de voir certains concurrents grièvement victimes des conditions climatiques « dantesques »...mais c'est difficile à digérer tout de même!