raid-is-greg

Après une séance cool de vélo dans la matinée, une sieste et je rejoins le site du lycée de Briacé, au Landreau.

Dernière part de gatosport sur la route en écoutant Angleterre-France, je suis bien détendu et pas stressé comme certaines fois,...c'est de bon augure.

La température est agréable et le temps sec, ce qui était inespéré, vu la semaine!...mais le terrain est franchement gras et je décide de faire un bon échauffement pour éviter les blessures éventuelles causées par les dérapages incessants.

Un petit salut à Erik (Clavery) sur le parking, et nous rejoignons la ligne de départ.

20h: le départ est donné...c'est un peloton de 650 trailers qui s'élance dans la nuit...enfin... 648 + 2, car nous démarrons à peine qu'Erik et Emmanuel Gault, les deux compères du team asics prennent déjà une bonne petite avance!... Impressionants, ils n'ont pas l'air d'être là pour rigoler!...Je me cale dans un mini peloton de 6-7 coureurs à une cinquantaine de mètres d'eux,...

Au bout de deux-trois kilomètres, nous revenons un peu sur eux, mais les voilà qui réaccélèrent de plus belle,...

Le long d'une parcelle de vigne, un coureur déboule alors et me double d'une allure hyper déterminée, voire rageuse,... j'ai l'impression qu'il me passe sur un rythme de 800m!...Il n'a pas l'air décidé à laisser les leaders s'envoler. C'est Christophe Le Luherne, qui finira d'ailleurs par remporter la course. En haut d'un champ, je me retourne et aperçois la longue ribambelle des frontales alignées...il y a toujours un petit côté "descente aux flambeaux" assez joli....

Derrière les trois coureurs bien détachés, un coureur est intercalé, puis je prends la tête d'un petit peloton de quatre-cinq coureurs. Je décide d'adopter un bon rythme soutenu, mais sans trop me livrer non plus, dans la perspective du lendemain... d'autant plus que je suis le seul du groupe à avoir un dossard barré de rouge, signe de participation aux 50 km du dimanche. En fait nous ne sommes que 50 à faire le doublé nocturne-50.

Le terrrain est très glissant et j'ai beau être très à l'aise en souffle, les muscles travaillent dur sur les parties boueuses ou herbeuses gorgées d'eau, une véritable patinoire! Nous avalons le coureur intercalé et nous retrouvons à trois avec Guillaume Doineau, de Varades, et Xavier Cesbron. Guillaume lâche petit à petit et nous faisons quelques kilomètres à deux. Xavier prend une légère avance et nous arrivons dans une partie très techniques sous des bois. C'est un véritable salom entre les arbres, où je dois me pencher sans arrêt...j'ai l'impression de pas mal m'en sortir mais Xavier doit finalement bien mieux se débrouiller et la lumière de sa frontale s'éloigne....à la sortie de ce long passage, je ne le vois plus et je vais finir la course seul désormais. Plus personne devant, plus personne derrière, je vais gérer mon engagement....

Dans les passages boueux, j'ai de très bonnes sensations de puissance dans les jambes...une impression de pouvoir filer droit dans les flaques sans être ralenti que je n'avais pas resssentie depuis longtemps...je garde donc un rythme qui me semble être un bon compromis entre tempo et gestion. Une petite alerte du côté de la tendinite au genou qui m'a gêné en début d'année, puis ça passe. Les organisateurs nous ont gâtés sur la fin du parcours, puisque nous alternons traversées de petits ruisseaux, pentes bien raides, slaloms,...Ils nous gratifient même d'un enchaînement passage sous une buse gorgée d'eau, montée-descente abruptes, traversée de ruisseau, montée directe dans un côteaux...du bon et les jambes qui répondent toujours bien. Dernier passage plus plat dans les vignes et j'entends la voie du speaker au loin...méfiage car la nuit les sons portent bien et il me faut tout de même encore quelques minutes pour franchir la ligne d'arrivée en cinquième position. C'est donc Christophe Le Luherne qui gagne devant Erik, Emmanuel puis Xavier. Finalement petite discussion , ravito final, une bonne douche bien gelée dans le gymnase du lycée et je rentre direction Ancenis pour une fin de soirée entre amis puis un coucher aux alentours de minuit trente. Le genou tire pas mal et la boue a bien enkylosé les adducteurs. Mais ça me paraît pas mal pour le dimanche. Problème, les nuits post-compèt' sont toujours difficiles et je tarde vraiment à trouver le sommeil. Je m'endormirai finalement super tard et le quota de sommeil ne doit guère excéder les deux-trois heures quand le réveil sonne au petit matin!...re-gatosport et c'est reparti direction le Landreau.