raid-is-greg

Nous entamons ce dimanche par le même relais coureur-coureur-vtt que la veille. Nous nous tirons une petite bourre en tête avec Nicolas de Chantonnay raid, toujours aussi inutile mais marrant... D'ailleurs une nouvelle fois, tout au long du week-end, je trouverai  les relations avec cette équipe vraiment très agréables. Des gars très très sympas, et une vrai compétition, une rivalité positive et toujours hyper fair-play.

Arrive ensuite un bike and run jusqu'au stade de Mortagne, nouveaux souvenirs,…et nous sommes toute une file d'équipes à ne pas se lâcher. Course à pied  en empruntant le « parcours sportif » bien cassant qui longe la sèvre et nous arrivons par la chaussée de Gazeau pour retrouver les canoës. Rame-rameurs-ramez ! Jusqu'au rocher du Manis à St Aubin, et là gros moment de stress pour moi.

En effet la nuit, dans la tente, il a été décidé que c'était moi qui m'y collait…les critères de choix étaient pourtant peu élaborés…personne ne voulait trop y aller et c'est la longueur de mes bras et jambes qui fut jugée comme argument décisif !...peu convaincant…En plus le matin, Nico de Chantonnay nous a dit qu'il grimpait, qu'il venait s'entraîner sur ce rocher précisément, et que les voies difficiles étaient vraiment inaccessibles sans chaussons !...réconfortant, merci Nico !

Le principe est là aussi, un peu compliqué. Neuf voies nous sont proposées sur photo. Chacune est décrite selon le bonus qu'elle rapporte (10, 20 ou 30 minutes), selon le temps qu'il faut mettre pour que le bonus soit validé ( de 1' à 4') et selon le profil de grimpeur ( débutant en basket, débutant en chausson, grimpeur en basket, grimpeur en chausson). En gros si tu choisis un voie trop dur pour toi, et que tu mets trop de temps, voire que t'arrives pas en haut, c'est zéro !

J'observe bien, pas très rassuré : en fait beaucoup plus de gens ont prévu les chaussons qu'on ne le croyait !... toujours notre organisation, très…improvisée.

Déjà, les voies à 30', on oublie, tout lisse, avec surplomb, que des mecs en chausson !

J'hésite entre la voie sept ( la seule rapportant 20' et destinée au « grimpeur en basket »…en basket, c'est bon, …ça j'ai, mais suis-je un grimpeur ?...et la une qui paraît assez facile mais ne rapporte que 10'.

Les premiers mecs que je regarde rate la 7, dont un met plus de dix minutes au lieu de 4, merci les gars, la pression monte… et puis j'entends le cri fameux « hi-ya » caractéristiques des gars de Chantonnay : ça veut dire que Nico vient de réussir 30', plus trop le choix, il me faut 20'. Lui est passé directement, car ils sont vraiment rares à tenter les 30' mais moi je m'engage dans une file d'attente pour faire la sept. Comme je sors du canoë, je grelotte de froid, et Manuella présente au pied du rocher avec Audren (la petite fille du capitaine) me prête son gilet…la classe le raideur !...

Devant moi deux gars réussissent, je regagne confiance, puis deux ratent !...

Je me lance et tout s'enchaîne bien, avec une seule petite hésitation à mi-parcours…moins de deux minutes…énorme ouf de soulagement !

Je retraverse la Sèvre et retrouve mes coéquipiers, mes l'effet embouteillage à une nouvelle conséquence, Chantonnay est parti depuis une demi-heure. Une nouvelle fois le temps était neutralisé, mais nous repartons tard, et nous ne savons pas trop ce qui se passe devant. Les gens se demandent ce qu'on fait là. Moment de stress quand même, car il y a une barrière horaire à respecter pour la CO de fin, et ce temps d'attente risque de nous la faire dépasser. On repart en canöe, puis deux sections où on « allume » bien à pied puis à VTT. On double plein d'équipes sur un bon rythme…et on arrive pour un autre moment redouté de la journée : la spéciale tir.

Julien à mal à une jambe, il est un peu fatigué, Steph' meurt d'envie de rentrer : c'est décidé, intervention du joker !…et puis tant qu'à faire il est tout frais, il va tirer, ça peut jouer ! Il est frais, mais c'est une grosse pression d'un seul coup aussi, et le speaker en remet une couche en insistant bien « Stephane Fargeas, de Côtes d'Armor, va tirer, c'est un moment décisif, tout peut se jouer là !....et il insiste, et il insiste…Steph' rate les deux premiers plombs, montée d'adrénaline !...il réussit le troisième et limite la casse, mais Chantonnay a fait 2 et Pays de Vie 3 ! ça peut faire avec les bonus chrono de grosses différences !

Plus le choix, il faut faire une excellente dernière CO. Nous partons bien décidés et la chaleur devient importante. Nous maintenons un rythme assez élevé avec l'équipe pays de vie, les orienteurs se préservent, s'appliquent, se concentrent et envoient les chiens fous chercher et pointer les balises !...Steph' se donne à fond pour apporter se fraîcheur et je le vois bien vite tout rouge…mais il sait se faire très mal….finalement nous faisons une très bonne CO, et lorsqu'on monte dans les canoës pour la dernière section, on nos annonce, que nous avons repris plus d'un quart d'heure à Chantonnay

Finalement c'est l'arrivée traditionnelle sur le plan d'eau du château de Tiffauges, la foule nombreuse des spectateurs qui nous encouragent, les petits gamins en file qui tendent les mains pour qu'on leur tape dedans, l'échelle de corde sur les remparts et la communion finale de l'équipe sous l'arche.

Nous attendons le verdict final et le décompte chronométrique des Chronométreurs officiels de Chrono  raid (hyper pointus et efficaces, vu tout ce qu'il y a à prendre en compte !)…et…c'est la délivrance nous finissons avec 12' d'avance sur Chantonnay et 13' sur Pays de Vie. Vraiment très serré jusqu'au bout !

C'est la première année qu'il y a autant d'équipe qui me paraissent très fortes et pouvant prétendre à la victoire finale.

Donc une grande satisfaction pour ce très beau week-end , avec je le répète une excellente ambiance dans l'équipe (au sens large !, coupeurs, coupeuses de bananes : Audren, Manuella, David, Aurélie,  merci, merci, Super U Mortagne  fournisseur de camion, merci !) et une excellente ambiance sur le raid en général ( entre concurrents, organisateurs, bénévoles, merci, merci, merci).