Raid de l'estuaire,11-12 avril 2009.

Objectifs:

-courir une distance très longue (91km) et de nuit , pour préparer la diago'.

-enchaîner une semaine lourde d'entraînement à vélo et une compet' le week-end.

Déroulement:

Briefing' dans le couloir d'un gymnase, où des basketteurs venant de terminer leur match se préparent à prendre douches et binouses de bon aloi. Ils écarquillent les yeux en nous voyant avec nos frontales, lorsqu' on leur précise qu'on part dans 10 minutes faire Trignac-Couëron en courant! Pourquoi "les malades"?

Départ 23h, avec, dès le début, une première traversée de marais pour mettre les choses au clair: on est pas là pour rigoler! Stéphane de l'Atras mène les débats sur un rythme enlevé. Mais il s'arrête au 11ème kilomètre, changer les piles de sa frontale. Me voilà seul pour les ...8O derniers kilomètres! Introspection et solitude,...finalement, ce n'est pas pour me déplaire!

Sensations très particulières que de courir de nuit!

Sensations de liberté, de solitude, une perception spéciale des sons, des appuis, des yeux phosphorescents des animaux...

Notre terrain de jeu:

Une sensation de décalage aussi par rapport à la vie des personnes dont on longe les habitations. J'en imagine en train de dormir, j'aperçois des écrans de télévision bloqués sur le grand classique du samedi soir, Ruquier,...Je croise des voitures dont les occupants rentrent d'un repas,vont en boîte,...et doivent se demander qui est ce fêlé qui court en pleine nuit!...

A un moment, je me rends compte que ma vue se limite à un espèce de rectangle lumineux, cerné de noir, comme si j'avais des oeillères sur les côtés, au-dessus, en dessous,...je vois à travers une burka!...

Une adaptation spéciale à la vue prolongée à la frontale, paraît-il!...ça fait peur! Je me demande ce qu'il m'arrive!

Au petit matin, le jour se lève, accompagné du chant des oiseaux de ce début de printemps...une nuit un peu surréaliste!

Une dernière traversée de marais très très boueux pour teminer les 5 derniers kilomètres, et c'est l'arrivée, je rends mon carton de pointage:

Bilan:

-1er en 8h25'.

-découverte déstabilisante de la course de nuit.

-9O km, c'est quand même pas pareil que 60!

-un repas très convivial, en petit comité, en se disant qu'il nous manque une nuit, là, non?...

Le podium avec à gauche, Lucien , 3ème, complètement survolté à l'arrivée, et Olivier, 2ème, spécialiste des grandes distances, venu de Lille, très sympa!