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Ma 6000 D : le roman!

Vendredi 29 juillet: nous effectuons le trajet en voiture avec Manuella, Lubin et Nico pour rejoindre la ville de départ de cette 6000 D: Aime et sa pasta party.

Durant les dernières semaines le dénivelé important de la course et le fait de passer pour la première fois au-dessus des 3000 m en course m'avait un peu inquiété. Finalement, à l'approche de la course, cela va mieux, mais je profite tout de même de la route pour réviser le road-book fourni par l'organisation.


J'en arrive même à connaître par coeur l'enchaînement promis:

...15 km de montée, 1 de descente, ravito'...

...7 km de montée, 2 de descente, ravito',...début de la boucle sur le glacier,...

...3 km de montée bien raide, et c'est le sommet à plus de 3000m,...

...début de la descente sur une dizaine de kilomètres, petit replat, dernière montée bien difficile, début de la descente, ravito',...

...très longue descente jusqu'au nouveau ravito' du 50 ème km et de nouveau longue descente jusqu'à l'arrivée.



60 km en tout avec 4000m de dénivelé positive et 300m dans le final de l'ascension que le cap'tain Fred qui l'a courue l'an dernier m'annonce « vraiment terribles »...


Le fait d'avoir bien étudié le parcours ainsi me permet de programmer précisément comment et quand me nourrir, m'équiper et gérer ma course...cela s'avèrera un atout important par rapport à mes précédentes courses.


Le matin de la course, je suis donc relativement détendu et j'effectue un échauffement plus léger qu'habituellement...gardons nos forces!

Le speaker nous demande de gagner le sas de départ assez tôt et je m'exécute bien docilement. Finalement, il n'y a quasiment personne, et je me retrouve donc en première ligne!...bon très bien, on nous annonce un petit millier de participants et cela évitera les bousculades du départ!


La ligne de départ est située près d'une jolie basilique du XIIème siècle, aux abords fleuris, et la journée s'annonce ensoleillée... « jusqu'ici tout va bien »...


Les organisateurs nous annoncent que c'est Erik Clavery qui viendra donner le départ, en tant que tout récent champion du monde de trail. Il viendra d'ailleurs me saluer très sympathiquement avant le départ et nous pourrons discuter un peu de cette formidable réussite tant méritée. Bravo à lui!


7h, c'est le départ et nous nous élançons dans les rues d'Aime,....Puis, nous traversons l'Isère et empruntons ensuite un chemin assez roulant, qui longe le fleuve... c'est alors l'occasion de repérer les autres coureurs participant au TTN.

Je reconnais ainsi Christophe Boebion, actuel 6ème, Olivier Freycenon, 4ème et Olivier Lavastre, 11ème,... Je sais que ces trois coureurs m'ont toujours précédé sur les différentes manches déjà courues, mais je commence à connaître un peu leur manière de courir et pense que cela peut me donner des indices sur le rythme à adopter.


Je me cale dans le peloton autour de la 30 ème position. Je regarde mon GPS pour constater que nous courons depuis environ 15' déjà, aux alentours de 16 km/h, au moment même où notre parcours quitte cette piste rapide pour tourner à gauche et entamer la montée. Je fais l'effort de bien placer ma respiration, nouvelle technique expérimentée sur le trail 56 du Morbihan, et cette fois encore, cela fonctionne bien et me permet de me sentir plus à l'aise...je courais un peu en apnée auparavant en fait, et cela représente un progrès important et confortable.


Après quelques kilomètres, la montée se fait bien plus raide, notamment dans des petits éboulis de pierres longeant un torrent ...pour une fois, j'arrive à marcher rapidement dans les portions difficiles,... et je suis donc relativement confiant... Olivier Lavastre et Christophe Boebion sont une cinquantaine de mètres devant moi...les points intermédiaires défilent : les villages de Longefoy, puis Montalbert à l'issue d'une montée bien raide dans une jolie prairie.

Je m'étais calé dans la foulée régulière de Christophe Boebion, mais je me décide à le doubler en me demandant si je ne prends pas un risque.... « jusqu'ici, tout va bien.... »


La montée se poursuit et voilà cette fameuse première descente sur un kilomètre pour gagner le centre de la Plagne et le premier ravitaillement. Mon petit fan club est présent, ce qui est toujours réconfortant et je m'arrête dix secondes remplir ma petite bouteille de boisson énergétique, suivant ainsi la tactique pré-établie....ce sera en fait mon seul et unique arrêt de toute la course!...Tout se déroule à merveille...aucune idée du classement (en fait je pointe en 29 ème position)...


Nous abordons donc maintenant la seconde montée, celle qui n'étant ni la plus longue, ni la plus raide, m'inquiétait le moins...c'est pourtant dans celle-ci que je vais connaître ma période la plus délicate!...


Nous passons dans une sorte de cirque magnifique, cerné par les montagnes verdoyantes, puis longeons le joli lac des Blanchets, je peine un peu et me fait doubler sur une large piste forestière...

 

La dernière partie, pour accéder à La Roche de Mio est un moment difficile, et j'ai l'impression que je vais avoir du mal à finir ma course correctement, que je vais souffrir, me faire doubler, sans force comme au Pilatrail....


Pourtant je me relance psychologiquement, m'efforce à nouveau à bien placer ma respiration,..mais je sens bien que je suis moins efficace... Grâce aux derniers raides lacets, bien dégagés, je peux mieux évaluer nos positions respectives...Olivier Lavastre a pris une bonne avance, il mène un rythme de métronome très régulier,. Je vois bien que je ne pourrai pas l'accrocher...

Je ne vois plus Olivier Freycenon derrière,... et je distingue Chnistophe à 300 m derrière moi,... plutôt bon signe malgré mes mauvaises sensations,...


C'est le sommet puis le début de la descente,... un coureur me double en trombe... mais je ne veux pas trop me livrer, en sachant qu'il y a encore beaucoup d'efforts à livrer et que les descentes trop violentes m'ont parfois provoqué des ennuis au niveau du ventre. La descente devient moins raide et là, je peux allonger la foulée et bien relancer,...je me sens à nouveau très bien, imprime un bon rythme et double un peu.


Puis arrive le nouveau ravito', au col de la Chiaupe, avant cette dernière partie annoncée ardue et ce fameux glacier...je ne m'approche même pas du ravito',... besoin de rien et je m'élance regonflé à bloc!


Erik est là, sur le côté du sentier et me tape dans la main en criant : « Allez, Greg, jusqu'en haut!... »

Cela me fait très plaisir d'être encouragé par ... un champion du monde!...et surtout un gars simple et vraiment sympa...

En même temps, je sens bien que si lui insiste sur ce « jusqu'en haut », c'est bien que cette partie finale est à la hauteur de sa réputation!...et je ne vais pas être déçu!...


Après un tout début encore supportable se présente devant nous un mur de pierres grises, entrecoupé de petits ruisseaux,... je repense à l'avertissement de Fred sur les « derniers 300m! »...il reste 3 km d'ascension,...soit c'est pas les derniers les plus difficiles, soit ça dure plus de 300m!...le cap'tain a du enjoliver ses souvenirs!....

Bref, nous affrontons cette pente si difficile,...au sol les pierres ne tiennent pas très bien, elles sont humides et glissantes et ces petits éboulis instables roulent sous les pieds... je souffre et je vois les montagnards expérimentés, équipés de bâtons me doubler,... je recule de temps à autres d'un mètre et regrette bien de ne pouvoir m'appuyer sur les bâtons... je sens également que les deux-trois kilos excédentaires par rapport à mon poids de forme me pénalisent dans des portions si exigeantes... c'est dur, c'est très dur, mais pour tout le monde et le paysage est magnifique...je galère physiquement mais je suis heureux d'être là, de participer à cela, d'en profiter,... nous voyons le chemin seulement jusqu'à un virage à gauche et quand nous arrivons en haut, c'est pour constater qu'après ce tournant, le chemin poursuit de même...aussi raide, aussi instable...aussi éprouvant,...


Finalement, nous nous faufilons enfin entre les spectateurs et gagnons un replat où nous attend le pointage (37ème) et le ravito', que je délaisse encore pour m'engager dans la dernière partie de l'ascension sur les pentes du glacier...c'est toujours raide, mais le sol est moins piégeux et ça sent la fin!...Le paysage est très minéral, sauvage et offre une perspective sur des dents acérées presque agressives...


 

Passage au sommet de la course et nous nous lançons dans la descente. Celle-ci est d'abord très raide, dans des gros blocs rocheux, et là encore je me sens en difficulté par rapport au groupe de montagnards purs qui me précède,... je ne prends pas trop de risque, me fais un peu distancer...


Deux petites descentes dans la neige et nous retrouvons le chemin que nous avons emprunté au début de cette ascension finale. Nous croisons donc une très longue file, en continu, de concurrents qui eux abordent juste ce supplice!... En approchant ainsi du ravito' situé à la base de la boucle (donc au km 25 pour ceux qui montent et 35 pour ceux qui descendent) un coureur me demande « C'est encore loin? »... Je lui réponds « oui, encore trois kilo de montée difficile », mais en moi je pense « mon pauvre, si tu savais ce qui t'attend,.... »


Après cela la descente est plus raisonnable et alterne portions pierreuses, chemins et passages herbeux »...les concurrents du trail des deux lacs (version de 22km) jalonnent désormais notre chemin et il nous faut slalomer entre eux pour les doubler...je vois à bonne distance le petit groupe avec qui j'ai franchi le sommet ,... le groupe se distend, mais garde une bonne avance sur moi... je fais désormais course complètement seul,...je vais gérer et tâcher de ne plus me faire passer!...


ça va beaucoup mieux dans ces descentes moins raides et voilà un long passage alternant replats, petites montées et petites descentes, à flanc de coteau,... à nouveau dans un cadre véritablement grandiose,.... c'est le passage dit du Dérochoir...

Je relance en courant et en gardant en mémoire que la dernière grosse montée nous attend...je double, je double, mais ce sont toujours des coureurs du 22km...

Tout à coup une marmotte déboule des flancs de la montagne et se met à courir sur le chemin juste devant moi., toute proche... elle m'ouvre la voie pendant une vingtaine de mètres!...spectacle!


J'arrive aux Chalets du Carroley, où un bénévole m'annonce « km 37, pour la 6000D dernière montée très dure et après, ça descend jusqu'à la fin,... »


Bonne nouvelle, mon GPS indiquait 34 km, je viens donc d'en gagner trois en cinq secondes et sans aucun effort.... devant moi le long serpent des coureurs (6000 D et Trail des 2 lacs réunis ) gravit la pente de ce dernier mur à franchir! J'effectue la montée à un rythme correct, les sensations sont bonnes et quasiment au sommet je rattrape enfin un « dossard jaune » (ceux de la 6000D)....

La vue est toujours splendide...

Il s'appelle Marcel et porte le dossard 22, signe qu'il a terminé 22ème l'an passé....je n'ai aucune idée de mon classement actuel, mais c'est un gage encourageant....il fait de plus en plus en chaud, mais je me sens toujours bien...


Cette nouvelle ascension s'achève au col de l'Arpette, km 39 et .je suis 36 ème, toujours sans le savoir.

La nouvelle descente me convient mieux...je me lâche enfin et adopte un rythme plus soutenu...sur une piste d'abord, puis dans des alpages herbeux...Marcel m'a redoublé et prend un peu d'avance...

Voici le ravito' de La Plagne Bellecôte, au km 42, et j'entends le speaker annoncer mon arrivée et indiquer un autre numéro de dossard,...j'ai donc un poursuivant à mes trousses...je ne m'arrête pas au ravito' doublant ainsi Marcel et un autre coureur....


Mon poursuivant fait de même et me passe sur un bon rythme, l'air décidé, sans me jeter un regard....c'est Olivier Freycenon...je n'y pensais plus du tout et me rappelle qu'il m'a toujours battu, qu'il est devant moi au classement TTN et que donc l'accrocher jusqu'à la fin serait un bonne perf'..


Je lui emboîte le pas et nous traversons le village... à sa sortie je peux lancer un petit coucou à Nico, qui vient d'en terminer avec le trail des Deux lacs, et nous sommes ainsi une petite file de quatre à nous engager pour les 18 derniers kilomètres que nous pensons n'être que de la descente...


En réalité, la large piste que nous empruntons dans la forêt se met soudain à monter....et là je connais un petit moment de grâce que nous offrent parfois ces efforts longs et incertains:.... les trois concurrents qui me précèdent se mettent à marcher, je me rapproche sans trop savoir où j'en suis après tant de kilomètres et de difficultés,... la pente me parait raisonnable, le sol sans embûche, je pense « ça se tente en courant, ça... » et c'est une excellente surprise puisqu'en effet je gravis rapidement et facilement cette montée,...je distance les trois autres coureurs et commence à « attaquer »... j'allonge la foulée, relance dès que je le peux,...bref je me sens très bien et imprime un bon rythme.



Le chemin est varié, alternant piste forestière, traversée de torrents, single track dans les bois, et je relance, et je relance,...

Je ne connais toujours pas ma position et un instant, je « sors » un peu de ma descente, je me déconcentre et commence à penser à l'arrivée, à mon classement,...à imaginer « il doit rester tant de kilomètres donc à telle vitesse environ tant de temps,... ».....et bing, pas le droit à l'erreur! Je trébuche contre une racine et manque de m'étaler de tout mon long... le rappel est clair, dans de si longues descentes il faut toujours maintenir une concentration optimale. Sinon, c'est la sanction sous forme de chute ou de baisse immédiate du rythme....


Je me rétablis et repars sur un tempo constant.

A une intersection dans la forêt, c'est le doute... un chemin part sur la gauche avec un arbre porteur de la peinture orange fluo symbole de la course... pourtant de la rubalise indique de poursuivre tout droit,...hésitation, j'observe les deux chemins, tergiverse et poursuis tout droit en apercevant de la rubalise au loin...quelques secondes après j'entends des cris...mes poursuivants m'appellent pour tourner à gauche.... mauvaise nouvelle, je ne les pensais pas si proches,... je leur crie qu'il y a de la rubalise devant moi, ils hésitent et m'emboitent le pas... parmi eux je distingue Marcel et un autre coureur que nous n'avions encore pas vu jusqu'ici et qui me rattrape à toute vitesse...


Nous poursuivons, il me rattrape, me double, je lui emboite le pas et nous distançons les autres... Dix minutes plus tard, dans une prairie, deux spectateurs annoncent à notre passage « 33, 34 »...enfin une idée du classement!... et ils ajoutent « 35, 36, 37 et 38 »...caramba!... ça revient encore,... pourtant nous ne trainons pas, et il va falloir lutter jusqu'au bout pour ne pas se faire rattraper....

Je réenclenche la vitesse supérieure sans toutefois réussir à suivre mon partenaire,...


Nous arrivons dans une station de ski...je ne reconnais pas Montchavin où nous attend notre dernier ravito'...normal, ce sont « Les Coches »!...


Au passage sous une énorme buse un coureur du team Garmin revient à mon niveau et nous descendons ensemble les pistes bleue puis rouge, puis le GR pour arriver enfin à Montchavin, au km 50, dernier point de contrôle et dernier ravito'...mon fan club désormais élargi rate mon passage de peu...ils étaient pourtant bien en place!


Je ne m'arrête toujours pas, contrairement au coureur Garmin, qui explosera d'ailleurs complètement dans les derniers km... J'entends le speaker annoncer que Marcel lui aussi file!....


Il m'en donne du fil à retordre ce Marcel!...et en même temps, les sensations sont toujours excellentes et cela fait plaisir d'ainsi pouvoir maintenir une intensité d'effort et de concentration si importante jusqu'à la fin de la course.


Je traverse donc Montchavin et m'élance toujours en relançant sans cesse, dans un chemin herbeux et souple.

Au bout de la prairie, j'aperçois Romuald Depaepe, qui semble à la peine. Je le rattrape et lui demande s'il a besoin de quelque chose.

Il me répond « non...ou d'une voiture... » Je souris et reprends mon parcours rassuré.


J'attaque désormais une nouvelle longue montée (presque 1 km) sur une large piste forestière....

Là encore, je me dis « on tente... »... et ça passe!... Non seulement en courant, mais même avec une allure soutenue.


Un virage serré sur la droite nous fait quitter cette piste pour plonger dans une descente en lacets dans la forêt.

Je tente à nouveau de « dévaler » la pente et, en bas, c'est l'occasion de voir que Marcel arrive dans le lacet supérieur...il est encore là, le bougre, mais il est désormais seul. Tous les autres ont lâché petit à petit....Un longue ligne droite, je ré-accélère, puis de nouveaux lacets pour enfin regagner la piste ...je scrute les lacets au -dessus de moi, plus personne, ...enfin,...je relance pourtant à nouveau... la piste franchit un torrent ,...je saute par dessus en une seule enjambée...je vole...je relance,... « jusqu'ici, tout va bien,... tout va de mieux en mieux... »


De nouveaux lacets, une nouvelle piste...et une nouvelle montée sous un soleil qui se fait désormais pesant...je retente et ça passe de nouveau en courant à rythme soutenu...je me retourne...j'ai une visibilité sur 400 bons mètres et il n'y a plus personne...je force de nouveau pourtant encore et traverse un petit village...après lui le chemin traverse une vaste prairie inondée de soleil et parsemée de jolies fleurs blanches, jaunes et violettes...


Nouvelle surprise, que je n'attendais plus et à laquelle je ne pensais même plus du tout...


...à la sortie de la prairie, j'aperçois deux coureurs qui entrent à nouveau dans la forêt...j'étais tellement concentré sur le rythme à imprimer, sur l'envie de semer mes poursuivants, que je n'imaginais pas rattraper des concurrents.


Je relance donc à nouveau et nous arrivons dans une partie très spéciale du parcours.

C'est une très longue ligne droite dans les bois, à flanc de coteaux, mais qui doit tracer son trajet entre différents vallons...cela donne une alternance de huit montées et huit descentes bien raides, type « montagnes russes »...

Après la première descente, je suis tout près de mes deux larrons...le premier donne un petit rythme, le second semble suivre comme il peut...dans le raidillon qui suit je recolle et,des spectateurs nous encouragent en disant « allez, allez , c'est bien, ceux d'avant marchaient alors que vous courrez dans ce passage! »


J'emboite leur pas et ils me demandent sympathiquement si je veux passer..

J'hésite mais décide de temporiser un peu...Mais très vite je me rends compte que je perds du temps et je me dis « Marcel, va revenir »...

Je me décide donc à doubler, mais n'y parviens pas immédiatement...pas facile dans ce single track très étroit, avec le ravin sur la gauche,... je passe finalement en grimpant sur le coteau hors du chemin et relance à bloc ensuite...Je suis très partagé entre l'envie d'en finir et le désir de poursuivre cette belle aventure et de continuer à remonter au classement....


Les raidillons se succèdent et j'atteinds le village de Sangot. J'y retrouve Romuald Depaepe, arrêté sur le côté, qui applaudit à notre passage...il a du la trouver sa voiture!...Quelques rares mètres sur le bitume, et nous replongeons dans une descente... « nous », car dans ce virage, voilà un nouveau coureur, je le double rapidement et poursuis.


Le chemin descend encore et un peu plus loin en contrebas, je vois le parcours se poursuivre sur une piste cyclable qui longe l'Isère...et un coureur vingt mètres sous moi...je me lance donc encore dans une poursuite, atteins la piste, accélère à nouveau et double... le coureur, très sympa, m'encourage et nous longeons désormais les sites de rafting sur notre droite.


Au loin, toujours sur cette route, j'aperçois deux concurrents, dont celui qui m'a doublé avant Montchavin...

Je sais que lui aussi, est en train de remonter, donc je ne pense pas pouvoir l'atteindre,...mais l'autre?... il me paraît bien loin...et cela fait maintenant presque 20 km que je ne cesse de relancer.

Pour la première fois, j'ai l'impression de faiblir un peu...Je maintiens un tempo correct mais je sens bien que c'en est fini de la remontée.


Finalement on m'annonce qu'il reste 1,5 km,... savourons,...je traverse l'Isére, entre dans Aime, traverse la zone piétonne et arrive à nouveau près de la Basilique. Le fan club est là ce qui me ravit...Le speaker m'appelle, me dit de venir et se demande pourquoi je me retourne..

Mais il comprend quand il me voit prendre Lubin dans les bras et nous propose alors de venir ensemble et de faire une photo sur la ligne d'arrivée....Quel bonheur! (private joke, seuls les amateurs de Tim au parc comprendront!) ...6h48 d'effort, que je n'ai pas vues passer!...


Étrangement, en doublant 5 coureurs entre Montchavin et l'arrivée, je termine...31ème!... Trois coureurs n'ont pas pointé à Montchavin et sont pourtant classés à l'arrivée.....bizarre, bizarre,...voire louche, mais anecdotique par rapport au plaisir pris pendant cette course.


Au final , Olivier Lavastre finit 26 ème ,..je ne suis donc pas très loin ,....Olivier Freycenon termine lui 49è et Christophe Boebion 71ème....je fais donc plutôt une bonne opération au TTN.


Je gagne en effet deux places pour me classer désormais 11ème de championnat de France...

31 ème ce n'est pas une excellente place, mais il y avait beaucoup de vrais spécialistes de la montagne, un niveau très relevé, et je pense avoir bien géré mon effort,...je suis probablement à ma place.

Donc c'est globalement une grande satisfaction...il reste probablement quelques kilos à perdre pour mieux négocier les parties très raides,...l'entrainement sur des terrains si techniques me fait également forcément défaut.


C'est surtout une course vraiment magnifique, un parcours très dur, avec des paysages grandioses, une ambiance chaleureuse, des spectateurs nombreux, des bénévoles extraordinaires.... et un fan club si précieux!

un très très bon souvenir!

Et, pour finir ("enfin!", diront certains!...désolé!), quelques liens de vidéo:

http://www.youtube.com/watch?v=SN3K9DSQ1C8


http://www.youtube.com/watch?v=DL5K1icPECk


http://www.wat.tv/video/6000d-course-geants-savoie-3yqrj_3lpjd_.html

 

Découvrez la playlist 6000D avec Saez


13/08/2011
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