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Le Captain' autour du Mont-Blanc!

Voici, des articles parus dans Ouest-France, suite à l'excellente 43ème place de Fred sur l'UTMB. A noter la précieuse information qu'il nous révèle, cela "fait mal aux jambes"!

Ultra-trail du Mont-Blanc. Directeur d'école à Bourseul, Frédéric Cantin est allé de lui-même dans les Alpes. Il termine 43e, 15e Français, 1er Breton après 166 kilomètres et 28 heures de course. Récit.

« C'est le sommet mondial du trail : 166 km autour du Mont-Blanc et 9 650 mètres de dénivelé positif. Nous sommes 2 300 sur la ligne de départ à Chamonix pour cet événement préparé de longue date. Nous débutons par 10 heures de progression à la frontale en pleine nuit. Il faut tenter de garder un rythme, ne pas s'endormir, rester vigilant sur les appuis et bien repérer les balisages phosphorescents, et ce dans un brouillard à couper au couteau, au-dessus de 1 500 m d'altitude. Même si je n'ai pas les qualités d'un montagnard, je m'accroche pour suivre le rythme des Italiens, des Suisses et des Espagnols qui font preuve de plus d'expérience.

Après le ravitaillement de Courmayeur en Italie, je repars avec des jambes déjà douloureuses, mais motivé. Il est 6 h du mat', le jour se lève, il reste 87 km... Nous nous dirigeons doucement vers la Suisse. Dans l'ascension jusqu'au refuge de Bertone, je fais un bout de chemin avec un Japonais, sympa l'échange de culture. Vient ensuite la descente vers Arnuva qui annonce la montée du grand col Ferret, interminable dans le froid et le grisaille. Les bras se refroidissent, les mains gonflent avec l'altitude et la fatigue. Il faut tenir, je pense à mes amis, à mon amie, à ma fille. Le passage en Suisse est enfin réussi à 2 750 m d'altitude.

Descente progressive jusque Trient où la chaleur arrive, il est alors midi. Un Français me double très rapidement et je commence à douter. Il reste 3 cols très durs et 46 km. Cela représente 8 heures d'efforts environ en montagne. Il ne faut plus penser, mais avancer, profiter, regarder autour de soi et apprécier ces moments magiques. Le Mont-Blanc est à côté de nous depuis le départ, il nous épaule. Je mange, je bois, je mange, je bois... Le plus dur est de tout garder. Après trois-quarts d'heure de montée facile, nous attaquons le col des Montets, qui nous fera arriver face au Mont-Blanc, au-dessus de Chamonix. Je lâche mes forces, et je sens que la vigilance n'est plus là. Nous basculons sur une zone de grosses plaques et gros cailloux au milieu des bouquetins.

S'amorce alors une descente d'1 heure et demi environ, très technique et dangereuse, surtout de nuit. J'ai des hallucinations, comme lors des grands raids où nous allons puiser au fond de nous. Les rochers prennent des formes humaines ou animales. Je vois des gens assis sur les bords du chemin, mais en réalité il n'y a personne... Je me crois même à VTT par moments... Il est temps d'arriver. Après quelques chutes sans gravité, je bascule vers Chamonix où un public impressionnant nous attend. Il est 22 h 30, cela fait 28 heures que je suis parti.

Un grand tour dans la ville, les cloches sonnent, les gens sifflent, applaudissent, c'est magique ! On aperçoit ses amis, les nerfs retombent. On a envie de rire et de pleurer.

L'Ultra-trail du Mont-Blanc est une épreuve gigantesque, magnifique, symbolique, que chacun vit avec passion et modestie face à Dame Montagne. Chacun a gagné son pari : faire le tour... Lors du podium du lendemain vers 16 h des concurrents arrivent encore... Épuisés, mais heureux. »

Frédéric Cantin, 1er Breton sur l'ultra-trail du Mont-Blanc

L'ultra-trail du Mont-Blanc n'est pas à la portée du 1er venu : 166 km avec 9 500 m de dénivelé positif, en contournant le Mont-Blanc, et en étant le plus rapide possible. Frédéric Cantin, directeur de l'école de Bourseul (22), a une nouvelle fois passé des vacances sportives car il a répondu présent à cette épreuve. 2 300 concurrents étaient recensés cette année, venus du monde entier pour profiter du paysage géant qu'offre ce trail qui, l'avouera sans complexe Fred, « a fait mal aux jambes ». Parti de Chamonix le vendredi 28 août et après 28 heures et 11 minutes d'efforts, Fred franchira la ligne d'arrivée samedi, vers 22 h 40. Heureux. Il y a de quoi : il se classe 43e, 1er Breton et 15e Français.



20/09/2009
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