raid-is-greg

raid-is-greg

Templiers 2011: la course.

Retour sur cette belle édition 2011 des Templiers:

 

La « Grande Course des Templiers » constitue chaque année le grand rendez-vous de fin de saison pour les trailers français… et même un peu plus, puisque cette année 25 nationalités étaient représentées sur la ligne de départ et que c'est un Ecossais, Andy Symonds, qui a remporté l'épreuve.

 

Ce trail existe depuis 1995 et possède pour écrin les paysages somptueux des causses, à travers les vallées encaissées (très !) du Tarn, de la Jonte et de la Dourbie.

 

Cette année, j'ai trouvé les couleurs automnales de la végétation particulièrement belles. Les arbres avaient revêtu des parures mêlant toutes les teintes de vert avec des couleurs fauves : jaune, orange et même rouge vif. Un panaché magnifique !

 

Et les paysages des causses sont vraiment imposants et splendides. Des pitons rocheux impressionnants se dégagent en bordure de falaises abruptes bordant les plateaux.

Ajoutez à cela des bénévoles toujours sympathiques et des spectateurs toujours présents et vous comprendrez pourquoi ce trail séduit chaque année des milliers de participants (6500 sur l'ensemble du festival et 2900 inscrits sur la course phare).

 

 

Pour ma part la préparation ne fut pas idéale puisque depuis la 6000D, j'ai enchaîné les pépins physiques (déchirure à un psoas, sinusite avec infection des bronches ,…). Rien de dramatique non plus, mais une longue période de fièvre et de quoi accumuler beaucoup de fatigue, autant physique que psychologique.

 

Pourtant, les temps à l'entraînement étaient plutôt intéressants et l'état de forme au raid des chaussées prometteurs. J'avançais donc un peu dans le flou.

 

Même l'approche finale de l'épreuve n'était pas optimale puisque après avoir roulé tout le samedi, nous arrivions assez tard dans la région (heureusement que Nico était là pour prendre mon dossard au village départ ! Merci bien !)

Le matin même, nous arrivions assez tard sur le site et je me contentais d'un mini footing d'à peine 5 minutes en guise d'échauffement.

Bref, l'état de forme aléatoire entraînait également une certaine décontraction, et l'absence d'ambitions en terme de perf' me libérait d'une forme de stress.

 

Enfin, le fait d'avoir mal vécu la course l'an passé achevait de me convaincre de surtout me concentrer sur le plaisir à prendre…ce qui fut finalement bénéfique!

 

 

6h20 : la fameuse musique d'Era, emblématique de ce trail, retentit dans les rues de Millau. Les fumigènes rouges sont déclenchés devant nous et le départ est donné.

 

Section 1 : Millau-Peyreleau.

 

Un gros peloton se forme rapidement et je me retrouve un peu en retrait, dans une longue file de frontales qui se déploie le long de la petite route montant à Carbassas.

Je me force dès le début à être très attentif à mes sensations, pour ne pas partir trop vite, sans toutefois prendre trop de retard non plus. Après une portion bitumée et la traversée de Carbassas, nous gagnons une piste bien raide et le peloton s'étire, les montagnards faisant déjà parler leurs qualités de grimpeur.

Dès cette première difficulté, je m'applique à bien placer ma respiration, exercice qui me procure plus d'aisance depuis plusieurs courses.

 

Après un peu plus de 3 km de cette montée, nous gagnons le causse et engageons une partie assez roulante. Dix-huit kilomètres, où nous allongeons la foulée. Là encore, il faut imposer un bon rythme, sans trop puiser dans les réserves et je vise surtout à rester bien souple et détendu. Il faut aussi, à la lueur des frontales,  rester concentré sur les aspérités du terrain, racines, caillou et autres trous piégeux pour les chevilles.

Je retrouve Benoît De Preville, coureur très sympathique que je croise souvent sur les courses dans notre région et nous discutons un petit moment ensemble.

 

Après environ une heure à cette allure, le jour commence à se lever et nous abordons une portion un peu plus technique. Deux coureurs me doublent à bonne allure et je me décide à leur emboîter le pas. Cela fait un petit moment que je suis en tête d'un petit groupe et cela me fera du bien de ne plus imposer le rythme et de me laisser un peu « emmener ».

 

D'autant plus que le parcours emprunte à présent des petits single tracks sinueux, slalomant entres racines, buissons et rochers et que ce type de portions ne m'est d'ordinaire pas favorable. Je fais donc l'effort de ne pas les lâcher et de profiter de leurs multiples relances. Le premier coureur, celui qui impose le tempo et s'avérera s'appeler Benoit Nave, m'annonce qu'il a fait tous les calculs en prenant en compte pour chaque section le kilométrage, le dénivelé, la fatigue, pour se préparer une sorte de road-book, l'amenant à un temps final de 7h15'…un temps canon bien éloigné de mes 8h10 de l'an passé et je me dis qu'il faudra se méfier et savoir le lâcher au bon moment !

 

Après quelques minutes, nous avons distancé une bonne partie du petit groupe et nous revenons même sur un nouveau mini peloton comprenant Maud Gobert , Laurent Bocquillet et Sébastien Camus. Je sais qu'il s'agit de bons coureurs, voire de spécialistes de la montagne et nous abordons ensemble la descente raide en lacets vers Peyreleau. J'essaie de profiter de ces locomotives mais le rythme est rapide et dans un des derniers lacets je trébuche et manque de chuter lourdement. Je me rattrape avec les mains au sol, mais le bracelet de mon gps ne résiste pas au choc. Je repars aussitôt, tout en essayant de bricoler quelque chose pour le faire tenir avec mon bracelet anti-transpiration. Petite frayeur qui me rappelle la concentration continue nécessaire à maintenir sur ce parcours technique. Nous quittons ce chemin pour la route entrant dans Peyreleau. J'en profite pour rattraper mon mini retard et même doubler 5-6 coureurs sur cette dernière portion plus roulante. Il n'y a pas à dire je suis plus à l'aise quand je peux allonger la foulée !

 

Après 2h09 et 26 km d'effort, je pointe ainsi en 57 ème position à ce premier ravito'. J'étais parti avec le plein de boissons et gels énergétiques et n'ai donc besoin de rien. Je m'arrête simplement quelques secondes pour ranger ma frontale dans le sac et repars aussitôt.

 

Section 2 : Peyreleau-St André.

 

Me revoilà avec Benoit Nave, à l'assaut de la seconde grosse difficulté de la journée. Quelques spécialistes déterminés semblent décidés à produire leur effort ici, et nous nous faisons un peu doubler. Maud Gobert passe  et semble très facile. Elle s'envole vers une superbe victoire avec une excellente place dans les 20 premiers au scratch ! Chapeau !

 

La marche s'impose dans cette montée très raide et bien longue et je finis par laisser Benoît prendre un peu d'avance en fin de montée pour préserver mes forces pour la suite, incité en cela par le temps qu'il vise et... l'inscription « Annecy » sur son maillot !…

argument un peu léger mais moi, c'est plutôt « Ancenis » et les dénivelés ne sont pas vraiment les mêmes !

Je ne sais pas comment s'est déroulée sa course, mais il a finalement été contraint à l'abandon à Pierrefiche.

 

Je décide de désormais vraiment me concentrer sur ma course, d'autant plus que les kilomètres suivants vont s'avérer plus compliqués pour moi. Je paye l'enchaînement accélération dans le slalom-grande descente-grande montée.

De plus sur le plateau, nous rencontrons un petit vent bien froid, d'autant que je suis trempé de sueur !

Léger sentiment de faiblesse, manque de pep's dans les jambes, je commence à me faire doubler et décide de ne surtout pas paniquer en me laissant envahir par des pensées négatives. Je tente de positiver, de « laisser passer l'orage » et de bien m'alimenter. La course est encore très longue…Le physique est à la peine, mais le moral reste bon ! Nous traversons quelques petites fermes rustiques et isolées et longeons la jolie chapelle de St Jean des Balmes, entourée d'arbres.

 

Benoît De Preville revient à mon niveau et nous discutons à nouveau un peu, avant qu'il ne prenne le large. Le nouveau ravitaillement, celui de St André de Vézines, approche. A l'entrée dans le village, je profite à nouveau du bitume pour relancer et doubler un peu. Je pointe finalement en 63 ème position…. C'est un peu la dégringolade, mais je savais que le niveau était vraiment  hyper relevé cette année, que la deuxième partie est bien plus rude et je me sens encore relativement bien.

 

Section 3 : St André-Pierrefiche.

 

Nous repartons dans une partie plus sauvage, avec de superbes panoramas. Thierry Mercereau, collègue d'Endurance Shop Nantes, me rattrape et me demande comment ça va. Je lui explique que ça va mieux après un petit coup de pompe… et je le regarde s'en aller. Thierry est adepte des départs prudents puis des longues remontées. Je le sais plus rapide, donc pas d'inquiétude ! Après un début de descente technique et raide, celle-ci devient plus roulante et je me sens à nouveau capable de relancer. Je réaccélère donc et un peu plus loin, je me rends compte que Thierry n'est pas si loin, même si l'écart se creuse un peu. Je commence à remonter des concurrents.

 

Montméjean

Le sensations sont bonnes, d'autant plus que le parcours est toujours aussi superbe, avec notamment les passages près du village de Montméjean ou celui sous une arche naturelle de pierre du côté de Roques Altes. Ce dernier site est un magnifique chaos de pierres découpées, des vraies pointes se détachant du sol et s'élevant à quelques dizaines de mètres.

 

Nous descendons par une très courte portion de route pour gagner le village de La Roque Ste Marguerite. Petit moment de flottement , car mon GPS indique 49 kilomètres et je sais le ravito' au 50ème….je me crois donc arrivé et suis surpris de découvrir qu'à la sortie de la bourgade, nous traversons le Dourbie et remontons dans une épaisse forêt.

 

Je consulte le profil du parcours, que j'ai glissé le matin même dans la pochette plastifiée de mon dossard (bien pratique !…, même si parfois on ne sait malgré tout plus trop où on en est sur la courbe !) Nous remontons sur le Larzac et c'est une partie que nous n'avions pas emprunté l'an passé. Là encore les panoramas sont très beaux.

Il reste une longue et raide montée pour gagner Pierrefiche. C'est donc reparti et ma remontée au classement se poursuit puisque je double à nouveau quelques concurrents.

Finalement voilà le ravito' qui se profile et je décide de m'arrêter pour la première fois, afin de remplir mon camel back. De l'avis de tous ceux qui ont reconnu le parcours, les 20 derniers kilomètres s'annoncent très difficiles avec notamment une ascension très douloureuse  depuis le village de la Mona.

Coup de théâtre ! Impossible d'ouvrir la poche à eau. Je force, tire, et constate qu'il ne me reste presque plus rien à boire. Mini panique !… Je demande de l'aide à un bénévole et nous tirons en tenant chacun un bout de la poche à eau !…rien à faire !

Je me dis que je suis en train de perdre du temps, sans pour autant bénéficier du ravito' et je décide donc de partir ainsi. Je bois vite un verre de coca et un d'eau et poursuis. J'ai pointé en 53 ème position, après déjà 5h10 d'effort.

 

Section 4 : Pierrefiche-Le Cade.

 

La portion suivante est à nouveau magnifique et je m'y sens physiquement bien, mais avec un doute inquiétant. Je ne touche plus à ma maigre réserve d'eau afin  de l'économiser pour cette fameuse montée réputée si terrible. Donc pas d'eau entre le km 50 et le 63!

Je pense alors qu'il me reste deux solutions:

 

-         On nous annonce un robinet d'eau dans le village de la Mona, et je pourrai donc peut-être m'y gaver d'eau avant d'affronter la montée et de me ravitailler ensuite au 65 ème kilomètre.

 

-         Je garde le secret espoir que Manuella m'attende sur le parcours, avec le porte-bidons que je lui ai confié la veille ! Voir sa famille en course est toujours un soutien agréable, mais cette fois je pense pendant plusieurs kilomètres aux vifs remerciements que je pourrais leur devoir !

 

Nous passons à flanc de coteaux en surplombant La Dourbie. Des deux côtés, les magnifiques couleurs automnales de la forêt sont enfin éclairées d'un brin de soleil. Je scrute en contre bas la rivière dans l'attente de la passerelle fabriquée spécialement pour la course, avec des canoës, qui était présentée sur le site internet de la course. Je savoure ce paysage, mais avec toujours cette petite angoisse qui plane.

 

 

La Dourbie

 

Soudain, la délivrance, j'aperçois la passerelle en contrebas ainsi que Manuella et Lubin de l'autre côté !

Je saute d'un rocher sur la passerelle en criant « T'as mes bidons ? »…et oui !…je récupère le gel qu'il me reste, jette le sac et attrape le porte-bidons au passage ! Un coucou au passage à Lubin qui commence à s'habituer à voir son père débarquer de n'importe où et repartir aussitôt. Il est en train de se taper un  sandwich au fromage, ce qui le rend indifférent à tout ce remue-ménage autour de lui !

 

Lubin applaudit le passage de François D'Haene. 

 

Je rattrape bien vite les trois concurrents qui m'ont doublé pendant cet arrêt au stand et prend conscience , un peu tard, que je n'ai pas  du être très agréable ni reconnaissant. Au lieu des remerciements soulagés que j'envisageais depuis de longues minutes, j'ai crié, lançant un merci peu proportionnel au service rendu! Le rôle d'assistance est décidément bien ingrat ! Désolé !

 

En tous cas, je me jette sur un bidon d'eau et le bois quasiment entièrement d'un coup !

Juste après, voilà la traversée du village de la Mona et la fameuses ascension ! Nous nous élançons à trois et très vite mes compagnons craquent. Cette montée est effectivement difficile, mais elle ne me paraît pas plus compliquée que les précédentes.

 

J'arrive finalement en 48 ème position au dernier ravitaillement de la ferme de la Cade, attrape deux pâtes de fruit et continue sans m'arrêter.

 

Section 5 La Cade-Millau :

 

Plusiuers concurrents semblent mécontents car ils estiment que le kilométrage ne correspond pas à celui indiqué. Mon GPS n'étant pas très précis, je n'en tiens pas vraiment compte de toute façon, mais effectivement, il semble que le total à l'arrivée était plutôt de 76 km que des 71,8 annoncés.

Quoi qu'il en soit à la sortie du ravito' je vois devant moi Romuald De Paepe et un autre coureur « adidas ». J'ai la pêche et me décide à les rattraper puis les doubler. Je relance bien et me sens encore assez frais.

 

Nous poursuivons avec une bonne montée dans laquelle je double trois nouveaux concurrents, dont mon camarade Benoît De Preville qui souffre le pauvre, sur cette fin de course, après une saison perturbée par une blessure.

Le sentier parcours de gros rochers, il est encombré de racines, la pente est très raide et les organismes souffrent. Nous grimpons alors jusqu'à l'antenne du Pouncho d'Agast et  finissons l'ascension par une volée de marches.

 

Voilà maintenant une descente bien raide et technique. Elle dure assez longtemps et je pense, à tort,  qu'il s'agit de la dernière. Mais en fait, non le chemin remonte à nouveau et est encore bien raide. J'allais oublier la fameuse grotte du hibou !. Voilà encore une grimpette ardue pour laquelle il est de bon ton de s'agripper à tout ce qui dépasse (arbre, buisson, racine,...) pour s'aider à gravir cette ultime difficulté.

 

Voilà le passage dans la grotte, éclairée à la frontale par une sympathique petite famille, puis la descente à pic vers l'aire d'arrivée.

Plus que quelques petits kilomètres à dévaler la pente et ce sera la fin. Je bondis de rocher en rocher quand soudain, un petit début de crampe crispe mon mollet droit ! Aïe, un instant furtif, j'imagine plusieurs coureurs me doubler et perdre les bénéfices de ma bonne fin de course. Je serre les dents, tente de me détendre, fait même quelques mètres à cloche-pied et repars de plus belle.

 

Je me méfie, mais finalement tout va bien et je rattrape encore trois concurrents. Je les double et seul un coureur allemand s 'accroche et m'emboîte le pas. La descente est désormais moins raide et je peux à nouveau allonger la foulée et m'exprimer plus facilement. Il me reste du jus et j'accélère pour décrocher le concurrent à ma poursuite.

 

Finalement voilà l'aire d'arrivée en dessous. Je me retourne et constate que mon poursuivant est distancé.

Je  suis satisfait de ma course, mais est presque un peu déçu que cela s'arrête car j'étais encore bien et aurais bien aimé poursuivre la remontée !

 

L'aire d'arrivée, avec, au loin, le viaduc de Millau.

 

Manuella et Lubin sont à nouveau là pour m'encourager et je suis brusquement submergé d'émotions quelques mètres après avoir franchi la ligne, pendant quelques secondes, sans comprendre vraiment s'il s'agit de joie, de fatigue, de soulagement,…un peut tout ça mêlé sans doute !

 

Au final, j'ai vraiment pris un plaisir énorme au cours de cette course et termine 40 ème en 8h05. En comparaison avec ma 54 ème place en 8h10 de l'an passé, et en sachant que le niveau était plus relevé et la course plus longue, c'est vraiment positif.

 

D'autant qu'en observant le classement, je constate que quelques « grands noms » ne sont pas bien loin devant moi (Guillaume Le Normand, 37ème à 3', Thierry Mercereau, 35ème, à 4', Alexis Traub, 31ème).

 

J'ajoute, pour les amateurs de statistiques que parmi les 50 premiers, il n'y en a que 10 à avoir été plus rapides que moi entre le dernier ravito' et l'arrivée. Peut-être aurais-je du prendre un peu plus de risques dans la première partie ?… c'est vraiment un dosage subtil à trouver pour aller chercher ses limites sans risquer de les dépasser et donc de s'effondrer !

 

Mais surtout, j'ai beaucoup mieux vécu la course que l'an passé, ce qui est évidemment l'essentiel.

 

Finalement, cette dernière manche du TTN me rapporte plus de points que la manche « bonus » précédente, celle du Pilatrail. Je marque donc quelques petits points supplémentaires et termine à la 16 ème place du championnat de France. Ce n'est pas la source principale de motivation quand on court, mais cela fait toujours plaisir !

Et c'est un résultat satisfaisant, car la majorité des coureurs devant moi sont vraiment plus forts... je n'ai pas le niveau pour rivaliser avec eux et c'est plutôt un honneur que de les côtoyer dans ce classement!

 

Maintenant, après une semaine de vacances très sympa à Cantobre, voilà que se profile la saison de cross…un type d'effort très différent, mais excellent pour me permettre de préparer la saison prochaine !

 

 

 

 



04/11/2011
1 Poster un commentaire

A découvrir aussi


Inscrivez-vous au blog

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour

Rejoignez les 22 autres membres